Ms Alvarez et Wilfried Bosco : Les Ombres de Salem

Si vous cherchez un roman qui vous tienne en haleine de la première à la dernière page : bienvenus !
Tous les ingrédients d'un bon polar sont là, ainsi qu'une bonne dose de surnaturel.
Mais derrière le polar implacable, l'auteur nous brosse le portrait d'une société qui a perdu ses repères. Les hommes perdus dans une guerre pour défendre leur virilité, les femmes perdues sur le long chemin de l'émancipation et les jeunes, au milieux de tout ça, perdus dans leur quête d'identité. C'est un livre qui vous fera froid dans le dos mais qui vous fera aussi réfléchir sur nos comportements parfois destructeurs.

Vous aviez aimé Amanda Lucia Pia Alvarez et Wilfried Bosco dans Un signe d'elle ? Vous aimez les thrillers fantastiques ? Les histoires de sorcières vous attirent ainsi que les romans qui ont un vrai fond et un propos sensible et essentiel ? Alors Les Ombres de Salem est fait pour vous.
Ce roman est l'histoire de 3 soeurs, Diane, Dwen et Deb Bailey, qui vivent seules avec leur père, flic, à Danvers depuis que leur mère est partie sans donner de nouvelles. Diane, l'aînée, est stricte. Dwen, 16 ans, a envie de vivre sa vie comme bon lui semble, malgré les interdictions de son père et de sa grande soeur. Deb vit un peu dans son monde, comme une autiste, mais en plus elle voit des choses étranges que sa famille pense être des hallucinations. Mais peut-être que c'est plus que ça...
Dwen se fait gravement agresser lors d'une soirée. Diane va s'en rendre compte et cette agression va réunir les 3 soeurs dans la vengeance.
Un mal étrange s'abat aussi sur des habitants de Danvers, anciennement Salem. Plusieurs pistes, aussi bien rationnelles qu'ésotériques, semblent pouvoir expliquer cette hécatombe : une maladie foudroyante, un esprit diabolique ou bien un serial killer ? Ce dernier est la raison de la présence de l'inspecteur Bosco, alpagué pendant son enquête par Amanda, médium du Cercle spirite M. Hamilton, qui aimerait aider les filles Bailey à contacter leur mère introuvable dans ces moments si pénibles pour elles.
On s'attache aux personnages des soeurs malgré leurs caractères bien différents. Les changements de points de vue (les chapitres représentent des dossiers issus du Cercle spirite) sont les bienvenus pour donner une dynamique à l'intrigue et pour dévoiler strate par strate des pans de l'affaire : qui a agressé Dwen, comment les soeurs Bailley se vengent, pourquoi le serial killer de Boston sévit désormais à Danvers, est-ce lui qui tue les gens, quels sont les vrais dons de Deb ?...
Sont abordés aussi des sujets importants tels que le quotidien des femmes dans un monde d'hommes, je n'en dis pas plus, vous découvrirez de quoi je parle en lisant le roman.
Bref, c'est un roman addictif de par son rythme et les sujets importants abordés. On en apprend plus aussi sur les 2 personnages déjà rencontrés dans Un signe d'elle, ce qui donne une profondeur supplémentaire à l'histoire.

La famille Bailey s'est installée dans une vieille demeure de Salem, dégotée par Mickey, le père. La famille fait face au départ de la mère, présumée partie avec un autre homme.
L'Education que Mickey donne à ses 3 filles Diane, Dwen et Deb est stricte et Dwen s'y sent un peu à l'étroit. Elle s'est ouvert un compte Instagram où elle se présente sous un pseudo comme une jeune fille un peu délurée. Se rendant sous ce pseudo à une soirée où elle a donné RDV à un camarade de lycée, au retour elle est victime d'une agression dont elle ne se souvient que de quelques éléments qui lui reviennent sous forme de flashs.
Deb sa jeune soeur autiste qui a un don de voyance se met en tête de l'aider à retrouver les coupables.

La lecture du roman est rendue addictive par une construction originale. En effet, le récit est divisé en témoignages numérotés.

L'entrée en matière est par ailleurs efficace, on est d'emblée pris par l'histoire de Dwen. Je me suis attachée aux 3 soeurs et j'ai aimé assister à leur rapprochement.

C'est un thriller/polar fantastique qui brouille les pistes et qui aborde des thèmes féministes (le viol, la condition des femmes, le poids de la société) et en parallèle le paranormal, la sorcellerie tiennent une place importante et l'on sent que l'auteur s'est beaucoup documenté.

L'auteur continue de déployer son univers d'un nouveau genre : des polars où enquête, suspense et phénomènes étranges s'entremêlent. Avez-vous lu son premier roman, un signe d'elle ?

J'ai aimé retrouver certaines références à son précédent roman mais pour autant il n'est pas utile de l'avoir lu pour apprécier celui-ci.

Je le recommande aux amateurs du genre mais pas que 😉

Tout d'abord, quel plaisir de lire un si bon roman.
Après un Signe d'elle, Stéphane Galas nous offre une nouvelle facette de son talent d'écrivain.
Pour son deuxième roman, l'auteur n'a pas hésité à mélanger les genres, avec grand talent, puisque tour à tour, il nous plonge dans un premier temps dans un polar/thriller bien ficelé, suivi d'un récit de fantastique et de paranormal et cela fonctionne à merveille.
L'intrigue s'imbrique lentement mais sûrement au fur et à mesure que le récit évolue au rythme des révélations des personnages qui distillent au fil des témoignages les clés de cette improbable enquête, révélations qui tombent à chaque fois au bon moment , poussant le lecteur à revoir son appréciation sur le dénouement de l'histoire.
Pas de temps mort, l'action prend forme dès les premières lignes et ne s'arrête qu'a la dernière phrase.
Un roman de très grande qualité, une trame excessivement bien exploitée malgré sa complexité. L'auteur à réussi le mélange des genres sans que le lecteur ne se perde dans l'histoire. Bravo à Stéphane.

Danvers. Mai 2022. Dwen a seize ans. Elle vit avec son père, officier de police, sa grande soeur, Diane et la plus petite, Deb. Leur mère s'étant enfuie avec son amant en Californie, les jeunes filles n'obéissent plus qu'à leur père : interdiction d'avoir un téléphone portable, de s'habiller trop "vulgairement",... Mais Dwen rêve d'autre chose. Alors qu'elle se rend à une soirée en faisant le mur, arrive l'insoutenable. Et la vengeance va réveiller certaines forces, qu'elles soient humaines ou non...
***
Quel plaisir de retrouver la plume de Stéphane Galas. En incarnant la voix de jeunes filles, l'auteur nous parle féminisme, acceptation de soi et de son corps, mais aussi de l'extrémisme de certaines pensées qui pourraient entraîner d'autres extrémismes...

Les sorcières de Salem, ces guérisseuses, considérées tout un temps comme des femmes importantes de la société, ont fait peur aux hommes riches, à ceux qui voulaient détenir le pouvoir. Accusées d'avoir fricoté avec le mal, elles seront chassées et tuées... mais comment partir en paix la vengeance chevillée au corps et à l'âme ?

L'auteur m'a emportée dans cette histoire. Un mélange de polar et de fantastique, un récit où rien n'est simple autant dans des sujets de société actuels que dans cette enquête où le dénouement final est une pure merveille...
Un énorme coup de coeur que je vous invite à découvrir absolument

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Un bouquin avec Salem dans le titre ? Ah shit, here we go again.
Petite chose à savoir : Les ombres de Salem est construit comme une suite de témoignages extraits d'archives. Ainsi, on suivra tout d'abord Dwen, 16 ans, victime d'un viol alors qu'elle espèrait rencontrer un admirateur de Dakota Secrecy (son alter ego Instagram, où elle dévoile ses formes). L'occasion pour Stéphane Galas de dépeindre avec brio une famille dysfonctionnelle, amputée d'une mère partie refaire sa vie avec un serveur en Californie, le tout avec une (trop ?) discrète ambiance de maison hantée en arrière-plan et une petite soeur pas comme les autres cachant un curieux don surnaturel.
S'en suivront ensuite les témoignages de Diane (l'aînée), d'Alvarez (une médium rencontrée à la bibliothèque), de Bosco (détective) et… pépin pour moi.
Les narrateurs défilent oui, mais en en plus d'amputer le récit de son écoulement naturel (ce choix de découpage nuit au suspense dans le cas des ombres de Salem), j'ai également trouvé que leur voix restait la même. Pas de différence notable entre tel et tel protagoniste, peu de subtilités.
Cela se ressent d'autant plus qu'il s'agit d'un roman militant, parfaitement dans l'air du temps, dont il coche chaque petite cage avec assiduité.
Le souci étant ici que les personnages vocaux, en dépit de leur genre, de leur sexe, ou de leur âge, ne possèdent pas de maniérisme qui leur est propre. En dehors de Ms Alvarez (qui parle un mot sur quatre dans sa langue maternelle comme n'importe quel personnage de roman estampillé comme issu de l'immigration), j'aurais bien dû mal à différencier Dwen (16 ans), de Bosco (flic endurci), sur un paragraphe isolé.
Il règne ce je-ne-sais-quoi de flou, le même qui fait de ce roman ni vraiment un polar, ni vraiment un bouquin horrifique, ni vraiment une tranche de vie.

Lecture du 6 au 11 juin 2022

Quelle histoire !!
Stéphane Galas nous plonge dans un Massachusetts imprégné des terribles histoires des sorcières de Salem du XVIIè siècle où se mêlent ésotérisme, paranormal et tueur en série.

L'histoire se déroule à notre époque, en 2022. Dwenn, 16 ans, fille de flic est agressée sexuellement par six hommes cagoulés en guise de rééducation. Oui je sais, dis comme ça ça fait bizarre hein, mais il n'empêche qu'à cause de ses publications sur Instagram, cette jeune fille devient la victime d'hommes à l'esprit complètement enfoui dans des croyances moyenâgeuses.

Dwenn a 2 soeurs, Diane et Deborah dit Deb'. Diane est le double de son père Mickey dit Dadcky : froide et autoritaire. Deb elle, est dotée de dons surnaturels mais aux yeux des humains elle est affectée par des troubles affectifs qui lui causes ses hallucinations. Sauf que Deborah est réellement dotée de pouvoirs qui dépassent la nature humaine.

Ce petit cocktail est épicé à souhait et servi dans un univers propice (Salem) aux histoires sombres et morbides.
Un bon polar noir qui m'a fait passer un moment de lecture très agréable. Je ne manquerais sans doute pas de lire "Un Signe d'Elle" du même auteur bien sûr dont certaines références sont faites dans ce roman et qui m'ont rendue curieuse 😊

Je ne sais pas pourquoi ils ne font pas des films qui font peur comme cet livre !!
Franchement, je n'aime pas les films qui font peur, mais les livres... J'ai ce petit côté masó qui me rend accro !

C'était un voyage de folie, il y a de tout, l'intrigue, le côté enquête, le côté mystère, mystique, sorcières, le féminisme, le machisme, il y a tout.

L'histoire est remplie des rebondissements, alors, quand je croyais à une chose, un rebondissement venait changer tout.

Ce n'est pas un coup de coeur mais ce récit mérite tous les coeurs parce qu'il est vraiment très bien fait, bien développé, bien mené.

Les personnages m'ont fait baver, je les détestais et je fini par les adorer.
Vous avez compris, cette histoire m'a rendu dingue !

Je vous la recommande vivement !!