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Critique de Eric76


Un roman à déconseiller à celles et ceux qui rêvent de devenir un jour écrivain, et ont une très haute opinion de ce sacerdoce. Robert Galbraith, alias J. K. Rowling, y égratigne avec délectation ce noble métier. Auteurs reconnus ou écrivains ratés, ceux qui évoluent dans ce livre sont tous plus égocentriques et canailles les uns que les autres. Rien qu'une bande de sales gosses, prétentieux, grossiers, avides de récompenses… Petits tyranneaux jaloux, médisants, haineux, grands amateurs du coup de poignard dans le dos… Quant au monde de l'édition, il est à l'image de ces tristes sires.
Le détective Cormoran Strike, notre géant unijambiste, héros de la guerre d'Afghanistan, qui a connu la fraternité des armes et peut se targuer d'avoir conservé quelques amitiés inébranlables, regarde d'un oeil froid et effronté cette bande de paltoquets, de jean-foutre qui passent leur temps à médire, à s'invectiver, se jalouser et à se donner maints coups d'épingles… L'un d'entre eux, peut-être un peu plus fripouille que les autres, mais si peu, est retrouvé assassiné selon « un rituel particulièrement atroce ».
Les flics de Scotland Yard, aussi obtus que dans le roman précédent (L'appel du coucou), inculpent un innocent. A charge pour Cormoran, assisté de la belle et déterminée Robin, de trouver le coupable.
Cormoran se lance dans cette enquête à corps perdu. A la recherche d'indices, il traverse en boitillant - son moignon lui faisant souffrir le martyr - un Londres spectral enfoui sous la neige où règne un froid polaire ; un Londres insouciant car les fêtes de Noël approchent à grands pas… Il ferraille dur contre Scotland Yard et ces écrivains persifleurs qui n'aiment pas voir ce gros nounours buté se mêler de leurs petites affaires, suit à la trace cet assassin à l'intelligence démoniaque et parvient à le confondre une quarantaine de pages avant la fin de ce petit pavé.
J'en suis resté comme deux ronds de flanc…
Puis il y a Robin, l'indispensable et imprévisible assistante, gracieuse, belle, aérienne, coincée entre ses deux hommes : le falot de mari jaloux et le géant immature et grognon cabossé de partout… Stoïque, inébranlable, elle poursuit son rêve de devenir un jour détective privée…
Faut-il vous dire que j'ai adoré de bout en bout ce long polar, son atmosphère pesante, son humour pince-sans-rire, et ses âmes perdues à la bêtise insondable et à la tendresse aveugle ?

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