Addictions

Plusieurs meurtres sont commis dans une zone géographique surnommée "Zone de la mort" dans le parc national de Yellowstone.
Au même moment, des assassinats très violents ont lieu dans la ville de Cody.
Commence alors une enquête d'une ampleur exceptionnelle.
J'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire à cause de la multiplicité des évènements et des personnages. le récit comprend quelques incohérences. La fin est surprenante mais "trop mystique" pour être réaliste.
Ce thriller ne m'a pas convaincue !

e vais rejoindre certaines des critiques que j'ai pu lire avant de rédiger la mienne. J
Je rejoins les avis sur le sexisme de l'oeuvre: bonjour la femme objet, bonjour la scène dans la chambre avec Lucy qui tient du mauvais porno, bonjour les blagues lourdingues et la drague lourdingue autour de Kate... Ce genre de scènes acceptables il y a encore dix ou vingt ans ne devrait plus avoir cours dans les romans actuels.

je rejoins aussi le malaise ressenti autour du personne d'Ake, qui se veut promotion d'une minorité, avec des clichés qui sont contreproductifs et une vision bien idyllique des réserves...

Je n'ai pas été convaincue par la construction du roman: la multiplication des scènes de crimes qui se transforme limite en catalogue des horreurs en début de roman m'a lassée, surtout quand on voit que les moyens ne sont pas à la mesure des crimes. Avec une avalanche de crimes sanglants comme ceux-là il aurait été bien plus crédible que plusieurs équipes soient sur le coup, que le FBI vienne en renfort, mais une équipe réduite de 4 hommes pour une des enquêtes et de deux pour les autres... ça nuit à la crédibilité du titre.
Je n'ai pas été convaincue par le déroulé de l'enquête parce qu'il n'y en a pas vraiment. Comme vu dans un autre commentaire, en effet, les policiers ( franchement le terme cops répété à outrance m'a ulcérée au possible) n'enquêtent pas, ils déduisent des choses à partir de rien, quand ils ne lisent pas dans les dossiers des éléments qui n'y sont pas ( cf le passé de deux enfants en particulier que les enquêteurs devinent juste à la mention:" ils ont été retirés de la famille d'accueil", alors qu'on nous dit un peu plus loin que personne ne savait, et puis plus tard que si ça se savait, mais que les flics n'étaient pas au courant car ça datait trop...).

autre point qui m'a embêtée: l'auteur n'est pas avare en détails pour rendre le gore, avec parfois des détails gratuits et inutiles ( cf la morve qui déborde du mouchoir d'une femme qui pleure), mais bizarrement, des détails importants comme l' indice crucial trouvé sur le corps sont juste nommés, alors qu'il aurait été intéressant et important de noter, dans cet exemple, où il était, quelle forme il avait, etc...
Il y a de tout dans ce roman: des influences claires, très très reconnaissables à Seven par exemple, des points précis qui dénotent des recherches réalisées en amont et à côté des confusions aberrantes comme celle de l'épinéphrine ( un médoc, une molécule recréée en labo) et l'adrénaline sécrétée par le corps, l'ignorance du fait qu'un shérif est élu et pas promu, et des petites bourdes comme une porte enfoncée sans mandat... et sans danger avéré de l'autre côté, juste parce que l'enquêteur perd patience...

sur la fin on a le même défaut qu'au début: un catalogue de suspects, sans cohérences, arrêtés la plupart avec une facilité déconcertante. Et la fin ne m'a pas convaincue non plus, elle était évidente, le twist final aussi, les twists aussi. Là où l'auteur aurait pu être original il a choisi la facilité, dommage...

Je passe sur le style irrégulier, avec des constructions parfois très maladroites, sur les dialogues qui font souvent fakes, surfaits et zérie z, sur l'usage problématique des temps avec des présents qui s'invitent sans prêter gare....

je conclurai en disant que ce roman a su trouver son public, les bonnes notes qu'il a reçues en témoignent, mais je doute qu'il puisse satisfaire un amateur de polars pur et dur, il est trop approximatif et l'auteur n'a pas digéré les éléments qu'il aime chez les autres et qu'il a tenté d'intégrer dans son oeuvre, en tout cas pas assez digéré pour réaliser un bon thriller bien construit, bien mené et crédible.

Je tiens à prévenir d'avance, que je ne suis pas la personne la mieux concernée pour parler de ce que je vais citer plus tard dans le livre. A vrai dire, je n'ai aucune origine étrangère, et connais difficilement la culture autochtone d'Amérique, mais quelque chose m'a fait tiquer en lisant le livre.

Passons.

Addictions nous emmène dans une série de meurtres tous plus étrangement compliqués et ingénieux les uns que les autres, autour de policiers qui se démènent pour en trouver le meurtrier (ou les meurtriers), et les arrêter.

On pars sur quelque chose de simple, tout en nous proposant des originalités, avec des chapitres courts, et des personnages (du côté des antagonistes) qui semblent bien tordus comme il faut.

Au départ, j'étais tout à fait emballé par l'histoire. C'était plaisant à lire, bien écrit, facile à comprendre, et ça se lisait vite et bien. Je n'étais pas sûr de faire le lien entre tous les points de vue, mais j'étais certain que ça nous mènerait quelque part.

Et puis, l'impression s'est essoufflée. Il faut dire que j'ai eut un obstacle dès le départ de ma route, et que par la suite, celle-ci n'a pas continué pour être en faveur du livre.

Il m'a rappelé le précédent que j'ai lu pour le prix. L'auteur veut en faire beaucoup, et au final, nous donne une histoire qui tient à peu près la route, mais qui ne m'a pas emballé. Il y avait beaucoup de personnages pas très intéressants, et le meurtrier en lui-même avait quelque chose d'intrigant, mais les dialogues (et même en ce qui le concerne) sonnaient faux et exagérés.

Je retrouvais ce biais d'utiliser la folie pour donner lieu à n'importe quoi, et surtout, deux choses m'ont sorti de l'histoire au point que je me suis dépêché de finir ma lecture non sans peut-être, je l'admet, sauter quelques passages.

Je rappelle mon disclaimer du début, mais, bien que n'y connaissant rien, il suffit d'une mini recherche google (et l'auteur sait nous prouver qu'il sait faire des recherches en tout genre, vu certains autres passages très recherchés, et j'ai essayé, chercher “indien d'amérique” nous donne le vrai mot à utiliser), pour savoir qu'on ne dit plus depuis très longtemps “indien d'amérique”. A vrai dire, même moi, dans le doute, j'ai vérifié quel était le bon terme, et me suis même rendu compte qu'on ne disait même pas “natif américain”.

Et je sais que c'est peut-être idiot, mais c'est ça qui m'a sorti de l'histoire. Cette histoire d'Indien. J'ai trouvé cela un peu raciste, surtout que l'auteur a fait l'effort de mettre un personnage autochtone dans son livre, en rôle presque principal, alors ça aurait pu être salué, remercié, et même j'étais prêt à dire “ca faisait du bien de voir une minorité qui pourtant a une part importante dans l'histoire des U.S.A” et là le mot “indien d'amérique” ou son équivalent est apparu sous mes yeux et j'ai décroché.

Pour moi, l'histoire a perdu en crédibilité. Encore plus quand le livre était tout heureux de me dire que le nom du personnage avait un sens important, donc qu'une recherche avait été fait sur le sujet.

Et au fur et à mesure, avec un fond de sexisme, et de dialogues pas très intéressants, j'ai trouvé que le livre s'essoufflait, n'avait plus grand chose à nous raconter, tournait en rond dans son enquête, et au final, je n'ai pas aimé du tout.

Je lui reconnais donc que la structure du récit était correcte et l'avancement au départ était intrigante, que le suspens tenais à peu près (bien que j'ai vite compris qui était derrière tout ça), que les meurtres étaient ingénieux au possible, et que les scènes décrites avait vraiment un intérêt, et que ça dénonce une certaine chose réelle des Etats Unis dont je ne parlerais pas sans tout spoiler.

Mais il n'empêche que je ne recommande pas ce livre.
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