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Critique de Esorlecram


Suite et fin de la tétralogie qui nous décrit la guerre de 40 vécue par le journaliste Bertrand de Thorenc. Cet éclairage pointu et personnalisé est toujours aussi intéressant. Effrayant aussi. Considérant la défaite comme inéluctable, les Allemands mais surtout les collabos français ont cette réaction paradoxale: tuer le maximum de patriotes avant la fin de la guerre. Gallo décrit sans complaisance les atrocités commises par des Français sur des Français, avec encore et toujours l'anti-communisme comme justification.
Selon moi, ce dernier tome ne vaut pas tout à fait les précédents. En partie sans doute par la lassitude qu'il risque de créer. J'ai toujours apprécié le style très personnel de Gallo, fait de courtes phrases, mais il est ici permanent du début à la fin, parfois un peu mélo. le personnage principal finit par énerver quelque peu: très recherché par la Gestapo, il parvient toujours à échapper malgré de nombreux comportements fort imprudents: Bertrand de Thorenc est un individualiste un peu trop idéaliste, qui voudrait à tout prix se battre contre l'ennemi, mais refuse au dernier moment d'utiliser les mêmes procédés que la Milice, d'où d'éternelles tergiversations.
Il n'empêche: cette fresque mérite largement d'être lue si l'on veut se faire une idée de ce que furent, pour la France et les Français, ces années tragiques de notre histoire.
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