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Citations sur Le livre des lunes, tome 1 : 16 Lunes (161)

Mon unique certitude, c’était que chaque fois qu’elle disparaissait, je ressentais un profond mal-être. Elle échappait à mes doigts, et mon ventre semblait se détacher de mon corps, une sensation pareille à celle que l’on éprouve sur les montagnes russes, quand la voiture plonge trop brutalement.
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Au bout du compte,il s'est révélé que je me trompais complètement.
Car il y a eu une malédiction.
Une fille.
Et,pour terminer,une tombe.
Je n'ai rien vu venir.
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Des papillons dans l'estomac, dit-on. Quelle metaphore idiote !
Plutôt des abeilles tueuses, oui.
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Au bout du compte, il s'est révélé que je me trompais complètement.
Car il y a eu une malédiction.
Une fille.
Et, pour terminer, une tombe.
Je n'ai rien vu venir.
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Le message était aussi clair que si ma mère avait été avec nous et l’avait prononcé à voix haute.
APPELLE TOI TOI-MEME.
Ces mots s’adressaient forcément à Léna.
Ma mère était présente, sous une forme autre, dans un univers autre. Elle était toujours ma mère, même si elle n’existait plus que par le biais des livres, des serrures, du parfum des beignets de tomate et de l’odeur du vieux papier. Elle vivait.
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Connaissez-vous l’expression « le ciel m’est tombé sur la tête » ? Elle est vraie. A l’instant où Léna avait fait demi-tour pour venir s’échouer en pyjama mauve sur mon seuil, c’est ce que j’avais ressenti. Je m’étais douté que quelque chose allait arriver ? J’ignorais seulement que j’éprouverais cette émotion-là. Depuis, je n’avais envie que de deux choses : être en sa compagnie et être seul, de façon à m’extirper tout ça de la tête. Les mots me manquaient pour décrire ce que nous étions.
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" La solitude c'est tenir celui qu'on aime quand on sait qu'on risque de ne plus jamais le tenir "
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- Ta copine me trouve spécial, mec ! s'est exclamé Link en recrachant ses frites.
Lena m'a regardé. Ma copine. Nous l'avions bien entendu le dire.
Est-ce que je suis ?
Est-ce ce que tu veux être ?
Es-tu en train de me demander quelque chose ?
Ce n'était pas la première fois que j'y pensais. Cela faisait même un moment qu'elle était ma copine, pour moi. Après tout ce que nous avions traversé ensemble, c'était presque logique. Voilà pourquoi j'ignore pour quelle raison je ne l'avais jamais formulé, et pour quelle raison c'était si difficile maintenant. Prononcer les mots rendait la situation beaucoup plus réelle.
Il faut croire.
Tu n'as pas l'air très sûr de toi.
J'ai attrapé son autre main sous la table tout en plongeant mes yeux dans le vert des siens.
Je le suis, L.
Alors, il faut croire que je suis ta copine.
Link continuait à pérorer.
- Toi aussi, mec, tu me trouveras spécial quand Mlle Cross sera suspendue à mon cou.
Il s'est levé, a fait sauter son plateau.
- N'espère pas que ma copine t'accordera une danse, en tout cas, ai-je répondu en faisant sauter le mien.
Le regard de Lena s'est illuminé. Je ne m'étais pas trompé. Non seulement elle avait envie que je l'invite au bal, mais elle avait envie de s'y rendre. J'ai deviné que je me fichais complètement de ce que comportait sa liste des activités d'une lycéenne normale ; j'allais juste me débrouiller pour qu'elle les accomplisse toutes.
- Alors, les enfants, vous serez à la soirée ? a demandé Link.
J'ai contemplé Lena, elle a pressé les doigts.
- Oui, je pense que oui.
Cette fois, son sourire a été authentique.
- Tu es d'accord si je te réserve deux danses, Link ? Mon copain sera d'accord. Jamais il n'oserait me dire avec qui je peux ou ne peux pas danser.
J'ai levé les yeux au ciel. Link a brandi son poing et nous nous en sommes tapé cinq.
- Vendu !
La sonnerie a retenti, marquant la fin de la pause repas. Ainsi, tout naturellement, je me retrouvais engagé pour le bal d'hiver et doté d'une copine. Pas n'importe laquelle, en plus; Pour la première fois de ma vie, j'avais failli prononcer le mot en A. Au beau milieu de la cantine ! Devant Link ! Parlez-moi d'un déjeuner !
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macon ethan
j'ai posé ma tête sur sa poitrine et j'ai pleuré parce qu'il avait vécu
parce qu'il était mort
un océan asséché, un désert d'émotion
tristeheureuse ombrelumière joiechagrin m'ont submergée, engloutie
j'ai perçu le bruit mais je n'ai pas saisi les mots
puis j'ai compris que le bruit était moi qui me cassais
en un instant, j'ai tout ressenti et je n'ai rien ressenti
j'étais brisée, j'étais sauvée, j'avais tout perdu, j'avais reçu
tout le reste
quelque chose en moi était mort, quelque chose en moi était né, je savais seulement
que la fille était partie
qui que je sois désormais, je ne serais plus jamais elle de cette façon
ainsi s'achève le monde sans éclat mais sur un cri plaintif
appelle-toi toi-même appelle-toi toi-même appelle-toi toi-même
la gratitude la rage l'amour le désespoir l'espoir la haine
d'abord le vert est or mais rien de ce qui est vert ne perdure
n'essaye
pas
rien
de
ce
qui
est
vert
ne
perdure
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Elle s'est arrêtée, s'est retournée, presque nostalgique. Comment si elle ne pouvait pas plus éviter d'être celle qu'elle était qu'un requin peut éviter d'être un requin. Et pourtant, si elle en avait eu les moyens...
-Oui Dingo Dink?
-Tu n'es pas si mauvaise.
Elle l'a regardé droit dans les yeux, a failli sourire.
-Tu sais ce qu'on dit. On ne lutte pas contre sa nature.
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