Ça commence par la fin. Comme ça on est prévenu. Pas de surprise. On sait où on va.
Comment va la douleur, c'est la question qui contient sa réponse aussi.
Mais ce serait bien léger de résumer Pascal Garnier par cette sorte de pirouette ou de tête à queue.
Simon , un homme bien sous tous rapports, est un tueur à gages. Y a plus sympa comme heros auquel s'identifier. Pourtant ca marche. On aime Simon. Cruel, pourtant, "éradicateur de
nuisibles" sans états d'âme. Malade aussi. Il n'a plus beaucoup de temps. Pour vivre, ni pour aimer.
Bernard est un doux crétin, naïf, confiant, docile, gentil. Il aime sa maman, boulimique, velléitaire, alcoolique, looseuse de haut vol. Il aime aussi les bagnoles. Et conduire celle de Simon. Il sera son chauffeur dans ce "Thelma et Louise" pour mecs...
Avant le dernier round, ces deux-là vont faire la paire.
Histoire d'une amitié et d'une rencontre sur fond de détresse humaine.
Fort et violent. Comme l'espoir dans la débine, comme le phare dans la tempête, comme la mort dans la douleur.
Justement: comment va-t-elle, la douleur?
Avec Pascal Garnier, elle est toujours supportable, parce qu'elle se shoote à la fraternité.