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Deux récits, à la fois parallèles et croisés se développent dans ce roman qui charme, séduit et déroute le lecteur même le plus averti de ces sinuosités littéraires emplies d'images insensées et pourtant réelles, où la poésie efface la hargne verbale et la fantasmagorie d'une sorte de jeu de miroirs tapissant les parois de la grotte donne le tournis. À mon sens, le Passé devant soi de Gilbert Gatore est un décor parfait pour exprimer une tragédie où les rêves d'auteur sont vrais au présent. Que reste-t-il de «ce génocide»? Que faut-il invoquer? Pardon ou Justice? Justice pourrait-elle être Pardon aussi?... La bonne philosophie est de laisser la philosophie comme un poisson dans l'eau. Et comme on dit chez nous, laissons le puits fermé de son couvercle!
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Le Passé devant soi, à la fois récit et roman sombre sur la nature humaine. Gilbert Gatore nous raconte la vie de deux personnages, Isaro et Niko dit « Niko-le-singe », l'une à la recherche de ses racines après avoir été adopté par un couple de français, l'autre brimé, maltraité, muet et laid, tente de faire sa place et face au dilemme "mourir, ou bien tuer", Il choisira de tuer les siens. En devenant bourreau il a acquît...
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On entre dans ce roman comme dans un conte : on pénètre dans la grotte de Niko, peuplée de singes, de visions et de cauchemars. Ses divagations oscillent entre rêve et réalité au rythme que l'auteur nous impose pour percer ce qui se cache derrière la fiction. le lecteur est pris en otage « cher curieux », « cher compagnon », mis en garde contre l'indicible à venir et pourtant séduit par cette narration pleine de subtilités.
Les deux récits des protagnonistes s'entrecroisent pour ne former qu'une seule voix, pudique, gracieuse et surtout vivante.
Le Rwanda, car il s'agit de ce pays, n'est jamais cité.
Ce récit est une réflexion profonde sur la nature humaine et le devoir de mémoire. Il nous parle d'oubli, de culpabilité et de pardon, grands thèmes s'il en est pour tous ceux qui ont vécu ou survécu à de terribles guerres.
Ici la distance voulue entre fiction et réalité permet à l'auteur d'écrire sa propre histoire, celle d'un rescapé dont la famille a rejoint la France pour fuir la barbarie.
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"Ce matin-là, la radio lui hurla que, dans un pays dont la seule évocation la figeait d'inquiétude, le nombre de prisonniers était tel qu'au rythme des jugements, il faudrait deux ou trois siècles pour examiner le cas de chacun des détenus."* Ce pays, c'est le Rwanda d'après le génocide de 1994. Et, cette phrase, c'est le ressort narratif du Passé devant soi, premier roman très maîtrisé de Gilbert Gatoré, jeune écrivain né au Rwanda et installé en France depuis 11 ans. Un roman où s'entremêlent les récits chaotiques et les voix entêtantes de deux personnages, le muet Niko et la belle Isaro, deux facettes symboliques des acteurs du drame rwandais.
... La suite sur "De quoi fouetter un chat"
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Une idée intéressante de suivre une jeune fille brisée et perdue qui a choisi de briser tous ses liens par haine envers une vie qu'elle a oublié. Cependant, et bien que suivre Niko était... perturbant et plaisant, je trouve "dommage" de suivre un tortionnaire "simple d'esprit" et donc voir par les yeux de quelqu'un à la vie originelle étrange et déconcertante un fait qui rendrait fou n'importe qui. Aurait-il était mieux que Niko ait une vie plus classique avant les faits qui l'ont poussés à faire une fuite psychologique ?

Plus long, le livre n'aurait pas été appréciable selon moi. Mais il est peut-être plus un livre fait pour dérouter et questionner qu'un livre à scénario. On se demande encore si Niko était dans une caverne avec des grands singes ou en prison d'où il pouvait effectivement voir des gens passer devant l'entrée et entendre des gorilles via les autres condamnés. Peut-être est-ce comme ça que je veux comprendre la fin de sa vie.
Pareillement pour la vie d'Isaro. On comprend ses agissements, jusqu'au dernier, sans pouvoir rien y faire. Si seulement elle avait vu les mains tendues vers elle, et pas uniquement ce qu'elle tenait dans les mains, sur ses cuisses recouvertes d'une jupe noire.
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Rwanda Génocide encore et toujours
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"Le passé devant soi", un titre qui, au premier abord, ne va pas de soi pour un très beau livre sur le génocide rwandais. le jeune auteur, né en 81, l'a vécu mais il ne s'agit pas de son témoignage. Plutôt une réflexion romancée, à travers le regard de deux personnages : une jeune femme, très belle, adoptée en France après le massacre de sa famille et un jeune homme muet au sourire monstrueux qui lui a tué. Deux histoires en parrallèle, deux regards : l'un qui veut comprendre mais se heurte à l'absurde, à l'incompréhensible et l'autre qui ne pense qu'à oublier. Une très belle écriture. Un premier roman qui donne envie de lire les suivants (actuellement en préparation) A lire.
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