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Critique de Larsen_Sideral


J'écris cette critique à 3 h du matin donc pardonnez d'avance le style probablement un peu spécial. Je ne suis pas insomniaque mais lorsque je laisse derrière moi une journée exceptionnelle j'aime la voir empiéter sur celle d'après. Aujourd'hui je me suis levé, j'ai pris un thé, j'ai pris un bain, j'ai pris le métro ou plutôt le métro m'a pris, j'ai enfilé mes boules quies et j'ai ouvert « le soleil des Scorta ».

J'étais entouré comme d'hab de passagers à l'air austère, qui se regardaient sans se regarder, volant les images des autres par le biais de leur réflexion dans la vitre d'en face. Soudain, derrière l'odeur de transpiration métallique j'ai perçu autre chose. L'odeur d'abord très subtile, s'est accentuée arrêts après arrêts. Un parfum d'olive. Alors les néons blancs clignotants qui éclairaient les pages se sont réchauffés. J'étais resté trop longtemps dans le métro, j'avais raté mon stop et il m'avait emmené en Italie, bien avant l'invention du métro. Je suis descendu de la rame, j'ai déposé mon sac sur la terre brulante et craquelée et j'ai regardé au loin. Une silhouette difforme et ondulante se profilait à l'horizon.

Un homme et un âne se promenaient sur des phrases magnifiques.

Ce livre est presque impossible à lire. Je m'explique. Les phrases sont tellement bien façonnées, tellement percutantes que le texte en lui-même disparaît presque complètement au profit d'images jaunes orangées trempées dans la mer. Il se voit et il se goûte. Il ne se lit pas.

Toujours pas sommeil… j'ai tous les symptômes d'une insolation.
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