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4,21

sur 6664 notes
J'écris cette critique à 3 h du matin donc pardonnez d'avance le style probablement un peu spécial. Je ne suis pas insomniaque mais lorsque je laisse derrière moi une journée exceptionnelle j'aime la voir empiéter sur celle d'après. Aujourd'hui je me suis levé, j'ai pris un thé, j'ai pris un bain, j'ai pris le métro ou plutôt le métro m'a pris, j'ai enfilé mes boules quies et j'ai ouvert « le soleil des Scorta ».

J'étais entouré comme d'hab de passagers à l'air austère, qui se regardaient sans se regarder, volant les images des autres par le biais de leur réflexion dans la vitre d'en face. Soudain, derrière l'odeur de transpiration métallique j'ai perçu autre chose. L'odeur d'abord très subtile, s'est accentuée arrêts après arrêts. Un parfum d'olive. Alors les néons blancs clignotants qui éclairaient les pages se sont réchauffés. J'étais resté trop longtemps dans le métro, j'avais raté mon stop et il m'avait emmené en Italie, bien avant l'invention du métro. Je suis descendu de la rame, j'ai déposé mon sac sur la terre brulante et craquelée et j'ai regardé au loin. Une silhouette difforme et ondulante se profilait à l'horizon.

Un homme et un âne se promenaient sur des phrases magnifiques.

Ce livre est presque impossible à lire. Je m'explique. Les phrases sont tellement bien façonnées, tellement percutantes que le texte en lui-même disparaît presque complètement au profit d'images jaunes orangées trempées dans la mer. Il se voit et il se goûte. Il ne se lit pas.

Toujours pas sommeil… j'ai tous les symptômes d'une insolation.
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Mon premier Gaudé et certainement pas le dernier ! Mais quel roman ! Sublime. Merveilleux. Puissant. Brûlant.
Le soleil des pouilles, je l'ai senti dés les premières pages. Brûlant, lumineux, dangereux. le village de Montepuccio, je l'ai vu avec ses oliviers à perte de vue, ses cailloux, sa sécheresse, le jaune éclatant sur la place, les vieilles bâtisses collées ensemble comme cette population unie dans la violence ou l'humanité.
Les Scorta, un nom pour une famille, pour des générations, un nom pour grandir, s'implanter, se nourrir, se tenir, défier le destin, narguer le temps, les regards venimeux.

Ça, c'est un roman ! Parfaitement maîtrisé, une plume subliminale où le soleil frappe de toute sa grandeur, où les personnages prennent forme devant vous pour confier leur histoire, c'est un roman-terre, un roman-solaire, c'est l'Italie du sud dans ses coutumes, ses règlements de compte, ses affaires, sa misère, sa grandeur.
Un grand roman que je ne suis pas prête d'oublier !
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Me revoilà dans les pas de Laurent Gaudé, sur la piste pesante du Soleil des Scorta.
Nous retrouvons là le ton pesant, lourd de sens, si intense, qui était déjà présent dans La Mort du roi Tsongor. L'auteur décrit la destinée particulière des Scorta, clan bâtard du fin fond de l'Italie du XXe siècle. Si le pitch n'est pas des plus bandants, le style estampillé Gaudé nous fait remonter la barre plus haut que je ne l'espérais au vu des premières pages, je l'avoue. J'avoue aussi que cette dernière phrase sonne un peu sale, mais j'ai finalement l'impression de rester dans l'ambiance chaude, sensuelle et tendue que dépeint l'auteur. Par l'entremise de cette contrée, de cette Montepuccio et de ces familles que l'auteur semble si bien connaître, il nous délivre de fortes réflexions sur la mort, le sens de la famille et l'importance de la transmission entre les générations : d'une certaine façon, comme dans La Mort du roi Tsongor, c'est sur le poids de l'héritage familial que Laurent Gaudé nous fait intensément réfléchir. Si intensément qu'à l'image de la mort pour la plupart des Scorta, la fin du Soleil des Scorta survient comme une délivrance exutoire, où le malaise côtoie une forte envie de transmettre, nous aussi, ce que nous avons pu apprendre de la vie jusque là.

Un roman qui m'a touché donc, et il me semble bien que c'est, par la même occasion, le premier Goncourt que je lis (il faut bien un début à tout) ! Mérité, il faut le reconnaître.

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Depuis quelques temps j'avais perdu l'envie de lire les auteurs français. J'avais l'impression de tourner en rond, les thèmes ne m'inspiraient pas , bref un manque d'envie.
Après avoir lu " Profanes " de Jeanne Benameur, j'ai redécouvert la joie de lire français.
Le hasard m'a fait rencontrer la plume de Laurent Gaudé et son immense roman " le soleil des Scorta ".
Ce récit est l'histoire d'une famille italienne dans la région des pouilles au sud de l'Italie.
Laurent Gaudé nous fait rencontrer grâce à la vieille Carmela quatre générations d'hommes et de femmes, leurs joies leurs peines, leurs secrets.
Venez découvrir ce petit bijou de tendresse, de sensibilité, cette ode à la famille et à ses valeurs.
Venez découvrir le petit village de Montepuccio, ce soleil écrasant, ces parfums de tomates séchées et d'olives....
un grand moment de lecture et une belle réconciliation avec la littérature française.
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Au p'tit bonheur chantait J'Veux du Soleil . Celui des Scorta me laissera le souvenir indélébile d'un pur moment de lecture ! Pourtant , le pari était loin d'etre gagné : style de l'auteur totalement inconnu , bandeau «  prix Goncourt 2004 «  fierement arboré sur la couverture ce qui aurait plutot tendance à me freiner qu'autre chose , habituellement . Au final , le constat est sans appel , j'ai tutoyé le bonheur , je me suis vautré dans la félicité et l'extase en espérant méchamment que tous les romans de l'auteur soient du meme acabit !

Bienvenue en Italie du sud , à Montepuccio plus précisement . Petit village brulé par un soleil de plomb considéré comme le plus grand tueur en série de la région ! Luciano Mascalzone est de retour apres de nombreuses années d'exil , bien décidé à prendre , de force s'il le faut , ce qu'il estime lui revenir de droit ! Ambiance à la Sergio Léone avec cet homme solitaire , déterminé , prêt à en découdre avec quiconque se dresserait sur son chemin ! Une vie traversée d'orages , une mort éclair sur un dernier coup du sort , un ultime pied de nez du destin aliénant à jamais les Scorta en devenir à cette région oubliée des Dieux .

Alors à tous ceux s'imaginant un récit prenant des airs du Parrain , oubliez ! La Famille d'Ettore Scola s'en rapprocherait beaucoup plus...Et de famille , il n'est question que de cela ici ! Trois générations de Scorta confessées par la matriarche , Carmela , au curé de son village , avant de pousser son dernier soupir . Un magistral récit sur l'héritage , la filiation , l'appartenance viscérale à une terre aride n'offrant que misere et tourment et ce , malgré tous les efforts pour s'en émanciper .
Un récit haut en couleurs dans ce petit village des Pouilles ou le curé , figure emblématique , participe activement , de façon fortuite ou pas , à la destinée de cette famille marquée par le sceau du malheur . Paradoxalement , les protagonistes sont bourrés de défauts – voleur , meurtrier , aliéné – mais dégagent une telle solidarité , un tel amour familial qu'ils ne peuvent que susciter la sympathie et l'attachement du lecteur ! Ici , point d'action mais la méticuleuse description de tranches de vie intergénérationnelles d'une beauté saisissante ! Gaudé maitrise le verbe , pourtant simple , et va droit au coeur ! Il ne s'embarrasse pas d'effets stylistiques parasitants en évoquant , avec un réalisme saisissant , ce pays gorgé d'astre solaire sous lequel se démenent ces forçats de la vie . Il nous transporte en Italie , nous integre à cette famille liée par les liens du sang mais surtout par les liens de l'ame ! Pauvres , malheureux , mais toujours transcendés par ce sentiment prégnant d'appartenir à une famile , celle des Scorta ! La puissance de ce lien indestructible est une source de fierté et d'envie à laquelle ils s'abreuvent inlassablement . Rien ne compte plus que la volonté de transmettre cela aux générations à venir , garantes toutes désignées de la pérennité patronymique !
Les déboires s'enchainent , les déconvenues foisonnent mais ne sont jamais rien au regard de l'amour qu'ils se portent .
Je m'attendais à tout sauf à etre séché ( encore que sous un tel soleil...) de la sorte ! Une «  saga « familiale aboutie et touchante pronant des valeurs en passe de devenir collector en un siecle glorifiant la réussite jusqu'au boutiste et l'individualisme forcené...
Gaudé jeu , set et match ! A noter que l'application d'une petite creme solaire , indice 100 - 110 , est fortement conseillée à la lecture de ce roman au risque de froler les brulures au 12e degré en le refermant :)

Le Soleil des Scorta , plus qu'un coup de coeur , un coup de poing !
Il ne reste plus qu'à espérer que son Ouragan soit aussi dévastateur...
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J'avais déjà lu et apprécié des romans plus récents de Laurent Gaudé, tels que « Salina, les trois exils » ou « Nous l'Europe, banquet des peuples », mais pas encore ce roman ayant méritoirement remporté le prix Goncourt 2004.

Tout débute sous un soleil de plomb en compagnie de Luciano Mascalzone, brigand de retour à Montepuccio, petit village aride perdu dans le sud de l'Italie. Après de nombreuses années d'exil, l'homme est de retour, bien décidé à récupérer ce qui lui revient de droit, à n'importe quel prix. Un passage indélébile qui liera à jamais la destinée des Scorta à ce petit village des Pouilles…

« le Soleil des Scorta » est une saga familiale qui invite à suivre les déboires des Scorta sur quatre générations, dévoilant progressivement leurs secrets, leurs méfaits et leurs peines et, à l'occasion, parfois leurs quelques bonheurs. le tout emmené par des personnages hauts en couleur, allant de cette famille condamnée à la pauvreté à quelques figures ecclésiastiques pour le moins emblématiques.

Dès les premières pages, « le Soleil des Scorta » est synonyme d'une immersion totale du lecteur dans cette région inhospitalière où seules les olives et les êtres humains parviennent à se reproduire. La plume particulièrement imagée de Laurent Gaudé restitue à merveille la chaleur suffocante et l'ambiance poussiéreuse de ce petit village de Montepuccio. Une chaleur qui se retrouve également au niveau des personnages et au sein de cette famille à laquelle on finit inévitablement par s'attacher.

« le Soleil des Scorta » est un gros coup de coeur. Une lecture percutante et vivement conseillée qui aborde intelligemment des thèmes forts, tels que la mort, la pauvreté, le bonheur, l'entraide, les origines, les valeurs familiales et la transmission au fil des générations.
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« C'est de l'or, disait l'oncle. Ceux qui disent que nous sommes pauvres n'ont jamais mangé un bout de pain baigné de l'huile de chez nous. C'est comme de croquer dans les collines d'ici. Ça sent la pierre et le soleil. Elle scintille. Elle est belle, épaisse, onctueuse. L'huile d'olive, c'est le sang de notre terre. Et ceux qui nous traitent de culs-terreux n'ont qu'à regarder le sang qui coule en nous. Il est doux et généreux. Parce que c'est ce que nous sommes : des culs-terreux au sang pur. de pauvres bougres à la face ravinée par le soleil, aux mains calleuses, mais au regard droit. Regarde la sécheresse de cette terre tout autour de nous, et savoure la richesse de cette huile. Entre les deux, il y a le travail des hommes. Et elle sent cela aussi notre huile. La sueur de notre peuple. Les mains calleuses de nos femmes qui ont fait la cueillette. Oui elle est noble. C'est pour cela qu'elle est bonne. Nous sommes peut-être des miséreux et des ignares, mais pour avoir fait de l'huile avec des cailloux, pour avoir fait tant avec si peu, nous serons sauvés. Dieu sait reconnaitre l'effort. Et notre huile d'olive plaidera pour nous. »

J'ai trouvé dans ce passage l'essentiel du fond et de la forme de ce récit servi par l'écriture remarquable de Laurent Gaudé. Tout y est. L'auteur a posé une histoire dure et lumineuse à la fois, sensuelle, précise dans ce décor brûlant et aride de la région des Pouilles. Tout commence en 1870 quand un bandito sortant de prison fonde une lignée avec une femme du village.

Nous traversons la première guerre mondiale, le fascisme, les accointances avec la guerre d'Espagne, les trente glorieuses, la période contemporaine…….
Nous rencontrons le curé tellement influent, le patriarche au rôle déterminant, la Mama toujours respectée. L'auteur nous parle du poids des traditions familiales, de la force du destin, de ferveur, de mémoire et d'oubli, de volonté, de fierté, de courage, de rancoeurs recuites sous ce soleil brûlant, d'amour, d'honneur et d'acharnement. Chaque sentiment est travaillé au plus profond, chaque ressenti laisse une trace indélébile dans la vie de Montepuccio et de ses habitants.

« Quand tu sues pour construire ce que tu désires, tu vis les plus beaux moments de ta vie ».

Un livre dense, une histoire forte, des sentiments profonds, un moment privilégié pour moi lectrice silencieuse et admirative invitée cette semaine chez les Scorta.
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C'est en plein cœur de l'Italie du sud, dans le village de Montepuccio, situé au cœur des Pouilles, région déshéritée de ce pays que se situe l'action de ce roman chaleureux et familial.
On suit les Scorta, famille au nom assez évocateur d'une certaine rudesse et chaleur, pendant 3 générations. Cette famille marquée par ses origines liées au banditisme, à la rapine, à la contrebande, à des antécédents très douteux va décider de s'installer dans ce petit village d'Italie et d'y rester pour y faire régner sa propre loi, malgré des conditions de vie parfois dures et misérables.
Ce prix Goncourt, je crois que ce roman le méritait. On est transporté ici encore dans l'univers de Laurent Gaudé.
La chaleur est écrasante, le bonheur omniprésent, les liens familiaux indissociables, l'amour reste éternel....Tout est écrit dans un style particulier: des phrases courtes et très poétiques. C'est en plein cœur de ce roman que Laurent Gaudé exprime tout l'amour qu'il porte pour ce pays.
C'est en plein cœur que ce roman m'a touchée...
C'est de tout cœur que je remercie Laurent Gaudé pour toutes ces heures passées en sa compagnie ...
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Je découvre l'écriture de Laurent Gaudé avec ce beau roman.
Mon plaisir de lecture a été associé à un plaisir visuel, puisque j'ai lu le livre de la sublime édition Tishina, que j'avais connu avec le roman Soie d'Alessandro Baricco.
Ici, l'intensité des couleurs des dessins de Benjamin Bachelier illustrent bien l'environnement de cette histoire emplie de chaleur à tout point de vue.

La chaleur du soleil d'un village du sud de l'Italie, alliée à l'ambiance chaleureuse d'une famille que l'on suit sur plusieurs générations. L'ignominie comme base pour cette lignée, ils vont devoir se battre pour sauver leur réputation et leur fierté.
A travers ses personnages, l'auteur évoque brillamment plusieurs thèmes comme la pauvreté, l'entraide, le partage, les espoirs, les réussites, les déceptions et les regrets.
Au fil de l'histoire, notamment avec le personnage de Carmela, la soeur Scorta, on se rend compte du temps qui passe.
C'est à travers ses confessions que l'on plonge dans les souvenirs qui marquent la destinée de chaque individu de cette modeste famille.
L'auteur fait réfléchir sur de la beauté des choses lorsque tout est à construire, car tout finit si vite. On suit ses personnages qui se battent pour tenter de vivre leur vie au plus haut point qu'elle peut atteindre.

« Oublie la chance. Oublie le sort. Force-toi ! Jusqu'au bout. »

La puissance d'une fratrie comme symbole de leur richesse pour surmonter les épreuves.
Des vies humbles pourtant pleines de souvenirs à transmettre.
C'est dans cette histoire profondément humaine que l'auteur partage avec nous les mémoires de ces âmes unies qui ne souhaitent au fond qu'accéder au bonheur.
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Je viens de refermer ce roman et j'adresse de chaleureux remerciements à DavidG75 qui m'a fortement encouragée à découvrir Laurent Gaudé. Je ne connaissais pas cet auteur, et oui encore un, indécrottable cul-terreuse ;-) ; mais quelle découverte, quel bonheur de lire un contemporain qui écrit aussi bien. Gaudé aime l'Italie et il partage cet amour avec un très grand talent.

Il s'agit d'une saga familiale sur cinq générations, celle des Scorta, une saga tellement passionnante qu'elle m'a remise sur mon clavier. Une performance étant donné mon état de serpillière mouillée oubliée dans un coin. Une performance de 249 pages qui nous en dit plus sur la vie que certains pavés de 1000 pages.
Avec les Scorta, Laurent Gaudé tenait une manne, il aurait facilement pu nous faire languir pendant trois tomes mais non, il a fait riche, concis et beau, tellement beau ; et pour ça je le remercie. Ce n'est donc pas de l'investissement ce roman, non c'est de l'Art, du vrai, de l'orfèvrerie littéraire.
Moi qui était perdue sous le nuage pluvieux de l'automne et de ses idées noires, les Scorta sont venus me voir avec un parapluie d'amour. Les Scorta et leur terre qui sent "la sueur des hommes", leur poisson grillé, leur risotto aux fruits de mer et leur huile d'olives qui se savourent jusqu'à "pensa piena", leur union sacrée, leurs doutes et leur force de "mangeurs de soleil", leur humanité en somme ; les Scorta et leur soleil m'ont réchauffé le coeur et réconciliée avec la vie dont on attend souvent trop.

J'ai trouvé dans l'écriture de Laurent Gaudé tout ce que j'aime, le talent de conteur, le photographe de sensations, l'envie de lire, vite ! Ses personnages et ses paysages du sud m'ont rappelé avec bonheur Giono et un peu García Márquez aussi, deux belles références pour moi.
"Le soleil des Scorta" a réussi à m'éblouir mais il m'a aussi forcée à garder les yeux ouverts. Au fond, comme le conclut en filigrane Laurent Gaudé, nous ne sommes que des Hommes et nous faisons de notre mieux (il faudrait quand même améliorer le score rapidement mais...) avant de "passer le relais et laisser sa place" à la génération future qui, vu les circonstances, ne manquera pas d'occasions de se battre pour pouvoir, un jour, manger le soleil.
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