AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Fabricienne


Je me souviens d'une soirée de poésie il y a quelques années où un extrait de ce texte avait été donné et m'avait fort impressionnée. Je me souviens avoir écrit ma version de Médée ou de Méduse dans Métamorphoses et anaphores. Je me souviens, et je suis.
Laurent Gaudé fait de Médée Kali un personnage puissant, au croisement de deux cultures antiques (grecque et hindoue), puisant dans les mythologies pour porter dans un langage poétique et incantatoire la parole d'une femme meurtrière et meurtrie.
C'est donc le monologue d'une femme, adressée à l'homme, lecteur ou spectateur, comme à ses enfants assassinés. Autour d'elle, on sent l'amour comme la mort, au même goût de sacrifice, donnant au texte de théâtre une dimension dramatique. Avec elle, je goûte l'ivresse et le poison, et je vois toutes les facettes de cette féminité, aux multiples possibles (même Méduse), et en premier celui de la réécriture, celle de l'auteur, celle du personnage dont le meurtre annule l'histoire.
Par elle, je vais jusqu'à la chute... de la pièce et de sa tête décapitée.
Commenter  J’apprécie          40



Ont apprécié cette critique (4)voir plus




{* *}