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Citations sur Mémoires de guerre, tome 1 : L'Appel, 1940-1942 (26)

incipit :
Toute ma vie, je me suis fait une certaine idée de la France... Le sentiment me l'inspire aussi bien que la raison. Ce qu'il y a, en moi, d'affectif imagine naturellement la France, telle la princesse des contes ou la madone aux fresques des murs, comme vouée à une destinée éminente et exceptionnelle. J'ai, d'instinct, l'impression que la Providence l'a créée pour des succès achevés ou des malheurs exemplaires. S'il advient que la médiocrité marque, pourtant, ses faits et gestes, j'en éprouve la sensation d'une absurde anomalie, imputable aux fautes des Français, non au génie de la patrie.
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Je dois dire que nos soldats, a mesure qu’ils arrivaient, faisaient la meilleure impression. Dans cet Orient frémissant, où des échos séculaires répercutaient la renommée de la France, ils se sentaient des champions. Les Égyptiens, au demeurant, les accueillaient particulièrement bien, non, peut-être, sans l’intention que leur bonne grâce a l’egard des Français, contrastât avec la froideur su’ils Montraient aux Britanniques.
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Malgré tout, je suis convaincu qu’en d’autres temps, le maréchal Pétain n’aurait pas consenti à revêtir la pourpre de l’abandon national. Je suis sûr, en tout cas, qu’aussi longtemps qu’il fut lui-même il eût repris la route de la guerre dès qu’il put voir qu’il s’était trompé, que la victoire demeurait possible, que la France y aurait sa part. Mais hélas ! Les années par-dessous l’enveloppe avaient rongé son caractère. L’âge le livrait aux manœuvres de gens habiles à se couvrir de sa majestueuse lassitude. La vieillesse est un naufrage. Pour que rien ne nous fût épargné, la vieillesse du maréchal Pétain allait s’identifier avec le naufrage de la France.
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"Pour moi, dans le drame national, la politique devait être l'action au service d'une idée forte et simple. Mais eux [les politiciens], poursuivant les mêmes chimères qu'ils caressaient depuis toujours, n'acceptaient pas qu'elle fût autre chose qu'une chorégraphie d'attitudes et de combinaisons, menée par un ballet de figurants professionels, d'où ne devaient en sortir jamais qu'articles, discours, exhibition de tribuns et répartition de places."
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Toute ma vie, je me suis fait une certaine idée de la France. Le sentiment me l'inspire aussi bien que la raison. Ce qu'il y a, en moi, d'affectif imagine naturellement la France, telle la princesse des contes ou la madone aux fresques des murs, comme vouée à une destinée éminente et exceptionnelle. J'ai, d'instinct, l'impression que la Providence l'a créée pour des succès achevés ou des malheurs exemplaires. S'il advient que la médiocrité marque, pourtant, ses faits et gestes, j'en éprouve la sensation d'une absurde anomalie, imputable aux fautes des Français, non au génie de la patrie. Mais aussi, le côté positif de mon esprit me convainc que la France n'est réellement elle-même qu'au premier rang; que, seules, de vastes entreprises sont susceptibles de compenser les ferments de dispersion que son peuple porte en lui-même; que notre pays, tel qu'il est, parmi les autres, tels qu'ils sont, doit, sous peine de danger mortel, viser haut et se tenir droit. Bref, à mon sens, la France ne peut être la France sans la grandeur.
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Pour que rien ne nous fût épargné, la vieillesse du maréchal Pétain allait s'identifier avec le naufrage de la France .
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Cette guerre n’est pas limitée au territoire malheureux de notre pays. Cette guerre
n’est pas tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale.
Toutes les fautes, tous les retards, toutes les souff rances, n’empêchent pas qu’il y a, dans
l’univers, tous les moyens pour écraser un jour nos ennemis. Foudroyés aujourd’hui
par la force mécanique, nous pourrons vaincre dans l’avenir par une force mécanique
supérieure. Le destin du monde est là.
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La France ne peut être la France sans la grandeur.
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M. Eden m’annonça que les Etats-Unis songeaient à envoyer à Saint-Pierre-et-Miquelon un croiseur et deux destroyers. « Que ferez-vous, en ce cas ? », me dit-il. – « Les navires alliés, répondis-je, s’arrêteront à la limite des eaux territoriales françaises et l’amiral américain ira déjeuner chez Muselier qui en sera certainement enchanté. » - « Mais si le croiseur dépasse la limite ? » - « Nos gens feront les sommations d’usage. » - « S’il passe outre ? » - « Ce serait un grand malheur, car, alors, les nôtres devraient tirer. » M. Eden leva les bras au ciel. « Je comprends vos alarmes, concluai-je, en souriant, mais j’ai confiance dans les démocraties. »
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D'après les textes dits "constitutionnels" arbitrairement substitués à la constitution de la France, la source de l'autorité du "Gouvernement" de Vichy réside exclusivement dans la personne d'un vieillard de quatre-vingt-cinq ans dont il est notoire depuis plusieurs années qu'il est affaibli par l'âge.
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