Publicitaire, Alex ne travaille plus qu'à temps partiel, chez lui : il est atteint de la sclérose en plaques depuis une dizaine d'années. Sa femme est au chômage, cherche un boulot dans la communication, ne semble en trouver qu'à Nantes. Il faudrait donc que la petite famille quitte Paris, mais Alex y est farouchement opposé. Il y a toujours vécu, à proximité de ses amis et de sa famille...
Témoignage honnête d'un homme en proie à la maladie, à la douleur et à une invalidité croissantes. L'auteur n'hésite pas à se montrer sous un angle peu reluisant : cynique, grincheux, agressif, égoïste. Il ne cache pas son humeur sombre et son ressentiment envers les autres, ses coups de colère contre tout et tous, y compris sa femme et leur petite fille.
Intéressée et touchée par cet aspect (et la postface médicale), j'ai en revanche été agacée par l'opposition simpliste et manichéenne province/Paris, la peinture idyllique de Nantes et de ses "indigènes". Certes, c'est une ville très agréable - j'ai ressenti cette impression de villégiature en m'y installant après quelques années parisiennes - où les infrastructures sont particulièrement accessibles aux handicapés. de là à n'y voir que des gens sympathiques, chaleureux, à l'écoute - parfois à la limite du "simplet"... alors que les Parisiens seraient des mufles... Non. Ici aussi, on "oublie" de laisser la place aux personnes âgées, femmes enceintes et invalides dans les transports en commun ; ici aussi les médecins peuvent être débordés, expéditifs et désagréables... entre autres détails.
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Alan a 33 ans, publicitaire génial, il est marié et a une petite fille formidable. La vie idéale ? Non, depuis treize ans, Alan se bat contre un ennemi invisible, la sclérose en plaques.
Bon témoignage sur le quotidien des personnes handicapées. le seul reproche que je ferais à l'auteur serait des passages un peu trop cliché, comme la description de la vie parisienne.
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Cette BD m'a attirée car c'était une BD témoignage sur la sclérose en plaques. J'ai bien aimé le passage au milieu de la BD avec les "fourmis" et les notes de musique qui envahissent les pages, on a l'impression de ressentir l'emprise de la maladie, un côté étouffant et envahissant d'une maladie opposé à un personnage complètement démuni. Mais j'ai trouvé que mis à part ces pages, on manque un peu d'informations sur le ressenti de l'auteur, ses liens avec les équipes médicales. Ici, on est plus centré sur les rapports sociaux et familiaux et sur la vision que les autres ont du handicap. Je pense qu'on aurait pu aller encore plus à fond dans le ressenti. Je ne suis pas fan des dessins, et le noir et blanc rend le tout un peu morne, même si une note finale un peu plus joyeuse est au rendez-vous.
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