Je connais la mort. Je l'ai rencontrée l'année de mes douze ans. Elle est différente de ce qu'on en dit généralement. Plus froide, plus sombre. Et voleuse !
Elle lâche le corps, mais elle retient l’âme…
Elle rend le flambeau, mais elle éteint la flamme.
Nous contemplons l'obscur, l'inconnu, l'invisible. Nous sondons le réel, l'idéal, le possible,
L'Être, spectre toujours présent.
Nous regardons trembler l'ombre indéterminée.
Nous sommes accoudés sur notre destinée,
L'œil fixe et l'esprit frémissant...
- On peut avoir un point de côté quand on est mort ?
- Bien sûr. Pourquoi ne pourrait-on pas ?