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Critique de becdanlo


Voici donc le septième roman de Carine Geerts.
Sept : le chiffre de la complétude (les sept couleurs de l'arc en ciel, les sept notes de la gamme musicale, les sept jours de la semaine…), mais aussi celui de la renaissance. Alors, il n'est pas paradoxal que son sujet soit celui de la finitude… du suicide et de la mort. Son auteur est connu pour aimer la vie qu'elle croque à belles dents, on devine alors combien il à du être difficile d'entrer dans la peau de son personnage : « Clara ».
Une histoire sentimentale que l'on suit avec l'espoir au coeur, mais les embûches se succèdent aux embûches pour aboutir à une impasse. Une destinée que l'on pourrait lire à travers tous les petits dialogues intérieurs qui émaillent le récit :

« Appelez-moi, Appelez-moi… ils disent tous la même chose, se dit-elle »
« Je l'aime plus qu'il ne m'aime »
« Les hommes ne supportent pas la vérité des femmes »
« Plus nous vivons ensemble, plus il devient opaque, mystérieux, alors que je me sens devenir transparente »

Jusqu'à la rupture finale où elle écrit une longue lettre :

« Mais, c'est ce jour-là, sans doute, qu'elle l'aura le plus aimé »

La dégringolade est alors quasi assurée jusqu'aux dernières pages. La scène finale laissera certains dubitatifs… mais qui sommes nous pour juger ce personnage qui aura assumé jusqu'au bout sa propre logique. Chacun pourra épiloguer cette fin. Pour ma part, je ferai mienne les réflexions de l'auteur livrées à la fin de ouvrage :

« Objectivement, le suicide est une bien piètre solution aux difficultés personnelles, mais aux yeux d'une personne désespérée, il peut apparaitre comme la solution la plus efficace, voire la seule solution envisageable »

Un roman difficile… comme la vie ; nulle échappatoire possible, on colle au personnage, on souffre avec lui… un savoir faire que Carine Geerts maitrise maintenant à merveille.
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