Citations sur La Cité, tome 1 (15)
Quand les dieux débarquèrent pour la première fois sur ces terres, alors que les étoiles étaient encore jeunes et que le monde venait de naître, ils quittèrent leurs navires dans le grand port et gravirent la colline. Comme de coutume, ils attrapèrent une proie, un homme, et la firent rôtir vivante jusqu'à ce que ses cris cessent. Ensuite, ils se la partagèrent et se régalèrent.
Reconnaissant l'excellente qualité de la viande et la fertilité des lieux, ils décidèrent de s'installer.
_Ce sont toutes les guerrières, que vous n'aimez pas, ou seulement moi?
Il fronça les sourcils, retrouvant son expression familière.
_Ce n'est pas que je t'aime pas. Et j'ai du respect pour nos femmes. Elles n'ont cessé de prouver leur valeur. Elles n'ont pas la force brute des hommes, mais elles sont plus véloces, plus agiles, et souvent plus impitoyables.
A ce qu'on disait, les femmes étaient plus rapides pour porter les coups à l'entrejambe. Elles tranchaient les parties intimes de leurs adversaires sans états d'âme. Elles semblaient même y prendre parfois du plaisir....
_Toutefois, je ne crois pas que les femmes devraient participer à la guerre. Nos ennemis ne les font pas combattre. Ils nous méprisent de le faire.
Je suis venu dans les égouts pour échapper aux malheurs du monde extérieure, comme Elija et toi, je suppose. Je croyais que la vie n'avais plus rien à m'offrir, rien même qui vaille la peine de se battre. Aujourd'hui, je t'ai toi. Jamais je n'aurais cru rencontrer un jour une âme digne de confiance. Pourtant, j'ai confiance en toi. Je crois que tu es la personne la plus courageuse que j'aie jamais rencontrée. Tu as le cœur d'un soldat, et je te confie ma vie. Elle leva vers lui son visage mouillé de larmes et l'observa avec gravité. Il se demanda si elle avait compris un mot de ce qu'il venait de dire.
_ Il est temps de regagner le monde, petit soldat. Nous allons y retourner ensemble.
Ensemble, le vieil homme et la fillette s'en retournèrent vers la lumière.
Bien sûr que si, un seul guerrier peut faire la différence! Par sa force et son courage, un seul soldat peut changer l'issue de la bataille! Tout comme un acte de lâcheté le pouvait aussi.
[...] Au fil des siècles le grand fleuve finit par être enseveli sous la Cité qui s'élevait, pour ne devenir qu'une partie des égouts. Les hommes avaient oublié jusqu'à son nom. Mais le fleuve était toujours là. Des millions de tonnes d'eau se déversaient chaque jour en provenance du Sud et, pendant la saison des pluies, des hautes plaines de l'Est. Il s'écoulait sous la Cité, dans ses niveaux les plus bas, écrasés par l'histoire. Il s'infiltrait dans les fissures des vieilles pierres, faisant effondrer les murs. Il pénétrait des amas de chênes remontant à la préhistoire. Puis il sortait de la Cité par une multitude de tunnels, de grottes, de tamis, de conduits, de canalisations et de fossés, pour enfin rejoindre la mer.
Les hommes ont tous un côté vaniteux.
Elle avait loyalement engendré des fils pour une famille qui se spécialisait dans les généraux, plutôt en quantité qu'en qualité.
Il méprisait ceux qui défendaient la Cité mais qui la subvertissaient en contournant les règles pour leur propre bénéfice.
Quand il entrait dans sa chambre, l'air moussait comme du vin pétillant, et quand il partait le vin n'était plus que de l'eau.
Nous avons découverts que les esclaves et les criminels condamnés mourraient très vite sur place. On demande en revanche aux travailleurs de signer un contrat d'un an. Ce document légal, qui lie l'ouvrier à la Cité, lui laisse espérer que, le délai expiré et s'il a survécut, il rentrera chez lui avec une généreuse compensation. L'espoir fait vivre. Du moins certains d'entre eux.