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Critique de Cyrlight


La Cité est une duologie fantasy signée Stella Gemmel. Dans ce premier tome, la guerre fait rage depuis maintenant des décennies, et les morts sur le champ de bataille se comptent par milliers. La Cité ne prospère plus, et ses ennemis, à bout, sont prêts à tout pour mettre un terme à ce sanglant conflit. Pas à pas, ils placent les pions de leur plan le plus ambitieux…

S'il y a bien une chose que j'ai retenue de mes précédentes lectures du genre, c'est qu'en fantasy, il est normal d'être totalement perdu au départ. Il faut prendre son mal en patience, et plus on avance, plus le scénario et l'univers gagnent en clarté.

En général. Parce qu'en l'occurrence, j'ai refermé ce livre presque aussi perdue que je ne l'étais à l'origine. Il y a tellement de personnages, tellement de sous-intrigues, tellement de manigances, tellement de secrets, tellement de mensonges, tellement de connaissances et d'oublis…, que la plupart du temps, je ne me rappelais plus qui devait faire quoi, où, comment, pourquoi, sur ordre de qui, et encore moins qui était le qui en question par rapport à X ou à Y.

Paradoxalement, on évolue dans un cercle très exigu. La Cité est présentée comme une ville gigantesque, millénaire, tentaculaire, à la tête d'une armée colossale qui comprend de nombreuses subdivisions… Sauf que ce sont toujours les mêmes noms, les mêmes lieux, qui reviennent. Sans parler des individus impliqués dans le grand final qui se sont tous rencontrés au moins une fois au préalable grâce à ce bon vieux hasard.

Cette histoire avait tout pour être prenante, mais elle ne me laisse qu'un goût amer de trop ET de trop peu, à cause de la propension de l'auteur à s'enfoncer dans les détails au lieu de nous offrir une vue plus large. Des détails, au demeurant, souvent lourds et redondants.

À l'inverse, des éléments autrement plus importants sont à mon sens survolés : le voile, les Serafim, leurs pouvoirs, les explications les concernant… Tout cela ne survient que dans la dernière partie du livre, et ce n'est pas suffisant.

La fin tout court n'est pas suffisante. Attention, spoilers dans ce paragraphe et le suivant ! À partir du moment où l'ultime mission se révèle pour ce qu'elle est exactement, c'est-à-dire une diversion plus que la clé de voûte de la paix à venir, tout s'accélère. Au nom de quoi ? « Oh, bah finalement, les ennemis qu'on s'est donné du mal à essayer de tuer n'avaient pas spécialement envie de vivre, donc ils nous ont aimablement permis d'accomplir notre office. »

Je pense notamment à Marcellus, qui aurait pu être un personnage intéressant, mais qu'on ne verra au bout du compte que très peu, au contraire d'un Stalker qui ne sert à rien d'autre qu'à ralentir l'intrigue, jusqu'à ce que Stella Gemmel, ayant visiblement (enfin) envie d'en finir, décide de s'en débarrasser à la va-vite. Fin des spoilers !

J'ai le sentiment de beaucoup trop utiliser cette expression dans mes chroniques depuis quelque temps, mais qu'y puis-je si elle s'applique ici aussi ? Encore une fois, c'est un récit que je qualifierai de « plein de vide ». C'est long, d'une longueur superflue, car le plus gros du roman semble dispensable, au contraire de l'essentiel qui apparaît, en comparaison, négligé, voire incomplet.

Je ne comptais pas découvrir la suite, et un ami, en me spoilant par accident le rebondissement majeur du tome 2, n'a fait que me conforter dans l'idée que je ne manquerai rien qui en vaille la peine. Vous pouvez toujours vous laisser tenter par cette lecture, mais pour ma part, n'étant déjà pas adepte de fantasy à la base, c'est un échec. Je lui souhaite de vous convaincre davantage si d'aventure vous vous y plongez.
Lien : https://leslecturesdecyrligh..
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