AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de theowen


Je remercie l'auteur pour ce service presse.


Une première partie qui pose le décor, un jeune homme qui fuit son quotidien violent et destructeur dans l'espoir de retrouver un semblant de famille. Mais ce n'est qu'illusions, son arrivée sur Bordeaux est le début d'une descente aux enfers.

On découvre le monde et le quotidien des sans abris dont il commence à faire parti, être en marge de la société, apprendre les codes de la survie, Guillain nous livre ses pensées, ses émotions sombres et négatives. Son tempérament pessimiste est plutôt difficile à supporter.

Cette lecture est lourde dans le sens où la réalité est pesante, c'est brut de décoffrage, le récit n'est pas enjolivé loin de là.
Les personnes qu'il croise pendant le début de son périple sont assez hétéroclites, certains sont aigris alors que d'autres gardent un infime espoir, des marginaux, des oubliés de la société.

Certains passages sont violents, anarchistes, une forme de réalité alternative auquel le mouton lambdas ne se reconnaît pas. Une réalité que l'homme ancré dans la société fuit de peur qu'elle l'aspire.

Guillain nous récite ses périples, sans ambages ni filtre superficiel, les détails sont durs, malséants et dérangeants.

Une plume plutôt franche, accrocheuse et mélancolique avec un vocabulaire à la fois accessible et parfois soutenu. L'auteur nous percute avec cette histoire choc.

Guillain est un personnage qui se construit sous nos yeux, dont les multiples expériences forgeront son caractère effacé puis un peu plus sûr, sa fausse flegme, ses émotions contenues, pour finir on découvre une grande force intérieure qui lui permet d'encaisser son destin chaotique avec des dérapages irréparables.
Nos choix sont les maîtres de notre destinée.

Le lecteur sera déconcerté par les changements, plusieurs vie en une, des extrêmes si radicales. Cette histoire est déroutante car quand tu n'as pas tu envies mais quand tu as tu te lasses.

La déchéance de la société est rapide et sans vergogne, l'unicisme est un fléau qui gangrène l'être humain.
Plus je m'approche de la fin de ce roman plus je suis décontenancée par le fil conducteur de cette histoire, ce gâchis de la destinée. En outre, ce que tu veux fuir fini toujours par te rattraper, parfois il vaut mieux affronter la situation…
Le final met en avant la société d'aujourd'hui avec tellement de vérité que nous refusons de voir.
Ce n'est pas une histoire haletante mais un drame psychologique qui touchera certainement chacun d'entre nous.
Commenter  J’apprécie          60



Ont apprécié cette critique (5)voir plus




{* *}