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EAN : 9782381537214
452 pages
Nombre7 Editions (25/08/2021)
4.38/5   54 notes
Résumé :
À peine le lycée terminé, ne supportant plus son père violent et sa mère alcoolique, Guillain fugue. Il quitte les Landes et prend le premier TER vers Bordeaux.

Au rythme d’aventures étonnantes, il vagabonde à la recherche de lui-même et d’une raison de vivre dans ce monde enragé. Tout au long de son parcours de jeune SDF, il se confronte à la violence, à la précarité et aux inégalités.

Face à l’argent qui diminue et la malveillance des... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (71) Voir plus Ajouter une critique
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Merci à l'auteur ,Gaëtan Genet ,de m'avoir permis la lecture de ce roman d'une noirceur extrême.
Guillain ,décide de quitter la campagne landaise qu'il exècre et ses parents qu'il ne supporte plus .Débarqué à Bordeaux ,il va petit à petit sombrer ,une lente descente aux enfers où l'alcool ,la drogue et la violence vont devenir son quotidien .Quand on pense qu'il va enfin s'en sortir ,c'est pour replonger jusqu'à la prison et la folie .
Un roman coup de poing qui secoue !!
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C'est l'histoire de Guillain qui vit dans les Landes avec ses parents.
Cela fait longtemps qu'il ne supporte plus de vivre à la campagne et rêve de l'agitation de la ville. « de tout mon coeur, j'exécrais autant les hommes que la faune et la flore qui m'entouraient. »
Son père violent le frappe pour un oui ou pour un non et sa mère ne lui est d'aucun secours.
C'est pourquoi, à 18 ans, il s'enfuit de chez lui et part pour Bordeaux avec le peu d'argent qu'il a réussi à voler.
Ce jeune garçon débarque dans une grande ville, alors qu'il a toujours vécu à la campagne et se retrouve complètement désemparé. « Je me sentais comme un Indien d'Amazonie débarquant dans une mégapole occidentale. »
Naïf et ne connaissant pas grand-chose de la vie, Guillain va survivre de rencontre en rencontre et découvrir la vie dans la rue, un univers de violence, d'alcool, de drogue et d'idées extrémistes.
Après être passé par la case prison, le jeune homme a peu d'espoir que sa situation s'améliore.« J'avais l'impression d'être complètement paumé et condamné à errer sans fin dans cette ville. J'étais découragé. le désespoir ne me quittait jamais. La négativité me rongeait. J'attendais en vain que quelqu'un vienne m'arracher à ma misérable vie. »
La chance lui sourira enfin avec André, patron d'un fast-food, qui lui propose du travail et lui permet ainsi d'accéder à une vie «normale».
Mais peut-on vraiment se reconstruire après avoir connu toute sa vie des traumatismes et chocs psychologiques et physiques ?
J'ai été très émue par ce livre car ayant 2 garçons de 19 et 16 ans, j'ai été touchée par la souffrance et le mal-être de Guillain. J'ai admiré sa débrouillardise malgré son jeune âge et sa naïveté. Il essaye toujours de tirer le meilleur de ses rencontres et de s'adapter avec pour seule objectif sa survie. Il se fond dans le moule par nécessité tout en gardant pour lui ses propres opinions.
C'est un garçon qui s'interroge beaucoup sur le sens de son existence, qui souffre de la solitude et qui rêve d'une vie rangée. Mais quand on vit dans la rue ou en foyer, les opportunités sont rares et il ne reste que les jobs dont personne ne veut. « Était-ce donc cela le sens de la vie ? Travailler avec des abrutis et un patron écrasant, regarder des matchs de foot ou de la télé-réalité le soir parce qu'on est trop crevé pour réfléchir, se bourrer la gueule le week-end pour décompresser et ainsi oublier notre vie d'insecte ? ».
J'ai beaucoup aimé ce livre poignant. Je n'ai pas du tout été choquée par certains passages très crus et violents car je les ai trouvés nécessaires et parfaitement à leur place dans cet univers de la rue que la majorité des gens ne connaît qu'au travers des médias.
Le style est fluide, dynamique, on n'a pas envie de stopper la lecture.
L'auteur nous décrit un monde qu'il connait puisque lui-même a vécu quelques temps dans la rue, et c'est ce qui donne toute sa force et sa vraisemblance au récit. On n'est plus seulement dans une fiction mais face à un témoignage, presque un documentaire et cela fait froid dans le dos.
D'autant plus qu'on se retrouve face à des individus qui ont des façons de penser et des raisonnements extrêmes auxquels on n'est pas habitué et qui sont effrayants.
Je recommande vraiment ce livre coup de poing pour son histoire émouvante et pour les informations que l'on en retire.
Je remercie l'auteur pour sa confiance.
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Roman psychologique d'une noirceur extrême, intra/extra est le récit d'une descente aux enfers, celle d'un jeune homme, exclu de la société, qui sombre dans la violence, jusqu'aux frontières de la folie. Une lecture atypique, choquante et réaliste.

Guillain a quitté très tôt le domicile familial, pour fuir un père violent et une mère alcoolique. Direction Bordeaux où il dilapide rapidement ses économies et devient un SDF confronté à la violence et aux inégalités. Quelques rencontres avec des personnes bienveillantes ne suffisent pas à le ramener dans le droit chemin. Désabusé par la brutalité du monde qui l'entoure, il sombre dans la grande précarité, jusqu'à la rencontre inattendue avec un chef d'entreprise qui lui propose un travail. Guillain accepte et se lit rapidement d'amitié avec cet homme, dont il épouse par la suite la fille. Ce mariage qui devrait être pour lui une véritable chance de s'en sortir sera au contraire la voix la plus dangereuse pour sombrer dans la folie.

Gaëtan Genet porte un regard dès plus sombre sur la société, en prêtant sa voix à une personne, dite « marginale », qui refuse tout comme les êtres qu'il côtoie « d'entrer dans le moule », qui rejette le conformisme de masse et la société telle qu'elle est. L'utilisation de la première personne donne parfois à ce roman des allures de témoignages. Par son point de vue acerbe, l'auteur nous ouvre les yeux, nous fait réfléchir sur le système, le dénonce avec force. C'est très fort.

Guillain n'est pas un personnage auquel on peut s'attacher et pourtant, en posant le livre, je ne peux m'empêcher de songer à son parcours, aux difficultés rencontrées, aux injustices vues et vécues. Tout cela existe bel et bien, et pire encore. L'écriture simple et réaliste de l'auteur ne nous épargne aucune violence. Certains passages sont difficiles, un style cru agrémente certaines scènes parfois obscènes (le sexe fantasmé ou non est un défouloir pour Guillain), un public averti en vaut deux. de nombreux sujets sont évoqués : la précarité, la maltraitance, les dépendances à l'alcool, aux drogues, le racisme, la folie… On ne peut imaginer de fin positive à ce roman ni de destin heureux pour cet homme issu d'une famille dysfonctionnelle, qui rencontre une autre famille dysfonctionnelle, et qui, on le devine rapidement, est une véritable bombe à retardement. Guillain souffre de problèmes psychologiques graves, dus à son enfance difficile, à son parcours chaotique. Personne ne détecte ses troubles, il n'est pas soigné, ne le sera jamais, puisque personne ne s'intéresse réellement à ce qu'il est et qu'il dissimule parfaitement sa vraie nature.

Je me répète peut-être mais ce livre est d'une violence rare, tant dans les thèmes abordés que par la réflexion qu'il propose. Je remercie Gaëtan Genet pour sa confiance, et pour cet uppercut, ce livre qu'il fallait oser écrire. Je conseille ce très bon roman à un public averti, qui j'en suis sûre n'en sortira pas indemne.
Lien : https://loeilnoir.wordpress...
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Je remercie l'auteur pour ce service presse.


Une première partie qui pose le décor, un jeune homme qui fuit son quotidien violent et destructeur dans l'espoir de retrouver un semblant de famille. Mais ce n'est qu'illusions, son arrivée sur Bordeaux est le début d'une descente aux enfers.

On découvre le monde et le quotidien des sans abris dont il commence à faire parti, être en marge de la société, apprendre les codes de la survie, Guillain nous livre ses pensées, ses émotions sombres et négatives. Son tempérament pessimiste est plutôt difficile à supporter.

Cette lecture est lourde dans le sens où la réalité est pesante, c'est brut de décoffrage, le récit n'est pas enjolivé loin de là.
Les personnes qu'il croise pendant le début de son périple sont assez hétéroclites, certains sont aigris alors que d'autres gardent un infime espoir, des marginaux, des oubliés de la société.

Certains passages sont violents, anarchistes, une forme de réalité alternative auquel le mouton lambdas ne se reconnaît pas. Une réalité que l'homme ancré dans la société fuit de peur qu'elle l'aspire.

Guillain nous récite ses périples, sans ambages ni filtre superficiel, les détails sont durs, malséants et dérangeants.

Une plume plutôt franche, accrocheuse et mélancolique avec un vocabulaire à la fois accessible et parfois soutenu. L'auteur nous percute avec cette histoire choc.

Guillain est un personnage qui se construit sous nos yeux, dont les multiples expériences forgeront son caractère effacé puis un peu plus sûr, sa fausse flegme, ses émotions contenues, pour finir on découvre une grande force intérieure qui lui permet d'encaisser son destin chaotique avec des dérapages irréparables.
Nos choix sont les maîtres de notre destinée.

Le lecteur sera déconcerté par les changements, plusieurs vie en une, des extrêmes si radicales. Cette histoire est déroutante car quand tu n'as pas tu envies mais quand tu as tu te lasses.

La déchéance de la société est rapide et sans vergogne, l'unicisme est un fléau qui gangrène l'être humain.
Plus je m'approche de la fin de ce roman plus je suis décontenancée par le fil conducteur de cette histoire, ce gâchis de la destinée. En outre, ce que tu veux fuir fini toujours par te rattraper, parfois il vaut mieux affronter la situation…
Le final met en avant la société d'aujourd'hui avec tellement de vérité que nous refusons de voir.
Ce n'est pas une histoire haletante mais un drame psychologique qui touchera certainement chacun d'entre nous.
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C'est avec beaucoup de plaisir que j'ai eu l'honneur de lire en avant première le roman de Gaëtan Genet "intra/extra", aux éditions Nombre7.

Nous suivons les aventures de Guillain. Ne supportant plus la violence et l'alcoolisme au sein du domicile parental, le jeune homme fugue avec quelques billets en poche, et va bien vite se retrouver confronté à toute la noirceur de notre monde.

Il s'agit d'un roman très déconcertant. le genre qu'on a du mal à savoir si on adore ou si on déteste, tant nos sentiments fluctuent tout au long de la lecture. Autant dire qu'une fois le livre ouvert, on a du mal à décrocher tellement l'histoire est prenante...

En effet, l'auteur met en exerbe tous les maux de notre société : précarité, violences, addictions, sexe, racisme, inégalités... la liste est longue...

La narration à la première personne donne une dimension intimiste et percutante au récit, et on se retrouve très vite immergé parmi les parias de la société en vivant leur quotidien... L'auteur est cash, direct, utilisant un langage très familier, cru, vulgaire... le tout enrobé de scènes très provocatrices, violentes, flirtant avec la folie.

Certains passages m'ont heurté forcément, mais il faudrait être totalement insensible pour qu'il en soit autrement. Et c'était de toute évidence ici le but recherché, dénoncer le système et faire réagir...

Quant au final, il est juste époustouflant, inattendu, j'ai été scotchée.

Bravo pour ce livre qui sort complètement des sentiers battus. Il fallait oser ! J'ai rarement eu l'occasion de lire un roman de ce genre, le premier d'ailleurs aussi engagé. C'est courageux et je trouve le pari très réussi !

Un auteur à découvrir et à suivre !!
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Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
J’ai pris un réel plaisir à lire se roman On est de suite plongé dans l’histoire on passe par tellement d’émotions sentiments . On entre dans un monde que ne connais que de loin et que de nom . Jusqu’à la dernière page on se demande se qu’il va arriver a Guilain. Politiquement incorrect, psychologiquement il reste dans la tête se livre .
Écriture fluide .
Au plaisir de continuer à lire d’autre Roman de Gaëtan.
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Je reprends peu à peu connaissance. Je me relève dans la
position d’un fauve prêt à bondir. Les sourcils froncés, le nez
plissé, les yeux rutilants, je montre mes dents et rugis. Sans le savoir, le Zinc vient d’entrer dans l’antre de la créature
assoiffée de sang. Je lui saute à la gorge comme un chien
enragé pour le plaquer au sol. Puis, je mords sa nuque et
arrache un morceau de chair que je recrache aussitôt.
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Je me rappelle avoir sorti de la poche de mon manteau une vieille carte postale avec l’adresse de mes grands-parents inscrite au dos. Je suis moi-même natif de Bordeaux. Jusqu’en 1991, mes parents et moi ainsi que la grande majorité de mes oncles et de mes tantes habitions tous ensemble sur un immense terrain familial, rue Maurice Utrillo à Pessac, dans la banlieue bordelaise. Chacun avait sa propre maison.
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D’ailleurs, mon film préféré était de très loin « Léon » de Luc Besson. Je me souviens très bien d’une réplique du film. Dans une scène, Natalie Portman, battue par son père, demande à Jean Reno : « La vie, c’est comme ça tout le temps ou seulement quand on est petit ? » L’acteur français répond : « C’est comme ça tout le temps ! »
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« Un matin sans rosé, c’est comme un été sans soleil. »
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