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Critique de ChezVolodia


En 1942, incarcéré et en attente de jugement, Jean Genet invente pour pour enchanter ses nuits carcérales, un monde fictif et réhabilite l'homosexualité dans une langue somptueuse et lyrique. Il se met lui-même en scène dans cette autofiction et nous fait pénétrer ainsi, dans le monde interlope et ambiguë des créatures de l'homosexualité. Peuplé de tantes-filles, de tantes-gars, tapettes, pédales, tarlouzes, de macs et de détenus, décrivant les bas-fonds de Paris, dans des récits délirants, sortis tout droit de son imagination (et/ou de son passé tumultueux).

Jean Genet a passé la majeure partie de son enfance dans les maisons de corrections puis en prison. Exclu de la Société, il traitait celle-ci sans égard. C'est dans un langage châtié, avec des descriptions crues, obscènes qu'il nous fait partager ses fantasmes, l'enfance et la vie de ses héros : Divine, Notre-Dame-Des-Fleurs, Mignon les petits pieds, Mimosa et bien d'autres encore.

Totalement réfractaire à la morale, je comprends que ce livre ait pu choquer lors de sa parution. Il fut d'abord diffusé sous le manteau, puis dans les circuits du livre érotique. L'avantage de notre époque ou la liberté des moeurs est permissive, est que nous ne nous choquons plus de grand chose, si ce n'est de rien et de fait, nous pouvons sans honte et sans gêne fait l'éloge de ce livre au combien magnifique.
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