- Nom de D... ! jura le lieutenant Grôbel en se précipitant sur ses vêtements épars.
Il se rhabilla en un tour de main, boucla son ceinturon et dégaina son révolver. Il se dirigeait déjà vers la porte de l'étable lorsqu'il se ravisa brusquement. La jeune fille dormait toujours malgré le vacarme des armes automatiques en pleine action. Etait-ce possible ? Pris d'un brusque soupçon il s'approcha de Sonia, se pencha... La jeune Russe avait les yeux grands ouverts.
Helmuth Gröber la saisit par les cheveux et l'obligea à se redresser. Elle était toujours entièrement nue, mais tous ses charmes offerts n'intéressaient plus guère le lieutenant :
- Tu savais qu'ils allaient venir cette nuit, n'est-ce pas ? hurla-t-il en secouant Sonia avec force. Tu le savais, et c'est la raison pour laquelle tu m'as attiré ici ?
La fille éclata d'un rire strident,
-Oui, je le savais ! Et maintenant, chiens fascistes, vous allez tous mourir !