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Critique de migdal


A qui profite le crime ?

Parfois au criminel, toujours aux médias qui vendent leur papier ou la publicité à la télévision et sur les réseaux sociaux.

Le 19 septembre, Olivier et Heloïse, deux collègues, déjeunent ensemble puis empruntent le métro. A 12 H 07 une explosion ravage la rame et les blesse grièvement. Olivier arrache Heloïse aux décombres et la porte sanglante à l'extérieur. Un paparazzi les photographie et la presse à scandale titre sur « les amants du métro ».

Les familles des deux victimes prennent en pleine figure ce portrait lourd de sous entendus. Les deux blessés sont touchés jusque dans leurs vies professionnelles. Olivier est mis au placard par son employeur.

Hélène Gestern décrit jour par jour le calvaire physique et psychologique enduré par Olivier, Heloïse et leurs familles, du 19 septembre au 19 décembre (il est peu vraisemblable qu'un 1 novembre, jour férié, un salarié reprenne son travail). Elle imagine leur contre attaque et l'offensive lancée, avec leur avocat, un webmaster et des photographes, pour tuer la rumeur, ou au moins la freiner.

C'est glacial, bouleversant, profondément humain car chacun se reconnait en Olivier et chacune en Heloïse. Tous se reconnaissent aussi en consommateur des médias …

« Portrait d'après blessure » prend à bras le corps une question essentielle, lourde d'impacts judiciaires, qui est d'autant plus urgente que l'IA (Intelligence Artificielle) crée des photos fausses et semblant plus vraies que nature.

Le quotidien «Libération» illustre sa une du jeudi 19 octobre 2023 d'une photo qui montre un manifestant en colère au Caire brandissant l'image générée par IA d'un bébé sous les gravats.

« Fake news » qui choque aujourd'hui mais pourrait devenir la « norme » demain ?

PS : de la même romancière : L'odeur de la foret
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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