AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,22

sur 39 notes
5
7 avis
4
2 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Acheté et lu en août 2015. Voilà quelques semaines que ce livre me faisait de l'oeil mais j'hésitais, il faut dire que je n'ai pas la conscience tout à fait claire concernant ma consommation de viande (très limitée et plutôt dirigée vers une filière bio, mais ...). Depuis toujours je fais le lien entre l'animal vivant et ce que j'ai dans l'assiette, lire les théories du véganisme implique autre chose. Il s'agit de prendre un risque, celui de devoir changer de comportement alimentaire.
Au premier abord, si l'on s'intéresse un peu à la cause animale, ce livre n'est pas une mine d'idées nouvelles, mais il précise de façon drastique ce que l'on imagine de loin. le principal obstacle à la fin de l'exploitation et de la souffrance animale ne serait autre que la gourmandise ? (Hélas, j'aime le saucisson !) Martin Gilbert nous révèle aussi les mécanismes psychologiques qui nous conduisent à tolérer l'inacceptable (l'élevage industriel, la tuerie dans les abattoirs, notre histoire sanglante de domination des espèces animales). L'auteur jette également une lumière sur le poids écologique de notre alimentation omnivore (c'est assez édifiant, presque autant que les transports voire davantage) et sur le lien entre suprématie humaine (sur toutes les autres espèces) et racisme, sexisme ou simplement discriminations.
Certaines positions, notamment concernant les filières bio, peuvent sembler extrêmes, cependant elles m'ont profondément troublée. J'ai appris que certifier par un label la non utilisation systématique des produits chimiques (c'est bien) n'était pas une garantie de non souffrance animale. Il existe un autre label pour ça celui de "viande heureuse" (qui ne concerne pas les méthodes d'abattage) que nous ne connaissons pas en France et c'est dommage.
Bref, j'étais déjà partiellement convaincue, mais ce livre m'a profondément marquée. J'aimerais avoir le courage de franchir le pas...
En tout cas, faire connaître le véganisme et cet ouvrage me paraît déjà un acte important pour défendre la cause animale. Merci M. Gibert, merci pour eux !
Commenter  J’apprécie          112
Ce livre, malgré quelques défauts (selon moi), devrait être lu et relu par tout un chacun, végés convaincus, omnis dubitatifs et même carnistes militants, même si je doute que ces derniers y jetteraient autre chose qu'un coup d'oeil méprisant.
Voir son steak comme un animal mort, c'est un livre engagé et sans concession rédigé par un philosophe, traitant de véganisme, et plus généralement de moralité et d'éthique. Il y explique de façon quasi mathématique pourquoi nous devrions tous être véganes, non seulement pour des raisons d'éthique animale, mais pour nous, pour l'humanité, son avenir, l'environnement, et pour des raisons sociales. Je ne vais pas faire le résumé de toutes ses thèses, d'autant que je n'adhère pas totalement à certaines d'entre elles, mais globalement, voici l'idée : ce n'est même pas le souci du bien-être animal qui est ou devrait être le principal moteur de l'adhésion à ce mouvement social et politique qu'est le véganisme, mais c'est le souci du bien-être de l'humanité toute entière. En effet, outre l'immense problème environnemental que pose la consommation de matières animales, c'est également un énorme paradoxe avec l'évolution de la pensée humaine envers les notions de racisme et de sexisme qui n'ont, au final, que peu de différences avec celle de spécisme qui, pourtant, est la base du carnisme que l'on voit émerger en réponse aux mouvements végé/véganes.
Je ne suis peut-être pas très claire, mais j'ai toujours eu des notes de merde en philo...
Toujours est-il que, si je trouve le contenu de ce livre parfois un peu trop manichéen et trop porté vers l'aspect social, on y entrevoit également une réflexion extrêmement intéressante sur les mécanismes psychologiques de la consommation de produits animaux. Que l'on soit végé engagé ou omnivore convaincu, on ne peut plus, après la lecture de ce livre, nier que la consommation de viande est complètement illogique et portée par un paradoxe psychologique, nommé dissonance cognitive, qui n'a rien d'inné ou de génétique mais qui est construit dès la naissance par des mécanismes sociaux et culturels tellement bien ancrés qu'on n'a d'autre choix que de les concevoir comme complètement naturels.
Et donc, si je ne trouve pas cet ouvrage aussi accessible que l'annonce la quatrième de couverture, il n'en reste pas moins relativement digeste et surtout, il ne s'adresse pas seulement aux personnes presque convaincues, mais à tout le monde. Ce qui est dommage, c'est que comme je le disais, je ne pense pas que beaucoup de sceptiques n'iront prendre la peine de le lire...
Commenter  J’apprécie          32

Autres livres de Martin Gibert (1) Voir plus

Lecteurs (115) Voir plus



Quiz Voir plus

Philo pour tous

Jostein Gaarder fut au hit-parade des écrits philosophiques rendus accessibles au plus grand nombre avec un livre paru en 1995. Lequel?

Les Mystères de la patience
Le Monde de Sophie
Maya
Vita brevis

10 questions
440 lecteurs ont répondu
Thèmes : spiritualité , philosophieCréer un quiz sur ce livre

{* *}