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Critique de sherryyanne


Lors de la naissance de mon 3ème fils, je suis tombée par hasard sur ce poème de Kalil Gibran, qu'on qualifie souvent de poète persan mais qui est en réalité libanais, de confession chrétienne orientale maronite, et qui a vécu la majeure partie de sa vie aux Etats-Unis.

Poème sur les enfants
"Et une femme qui portait un enfant dans les bras dit,
Parlez-nous des Enfants.
Et il dit : Vos enfants ne sont pas vos enfants.
Ils sont les fils et les filles de l'appel de la Vie à elle-même,
Ils viennent à travers vous mais non de vous.
Et bien qu'ils soient avec vous, ils ne vous appartiennent pas.
Vous pouvez leur donner votre amour mais non point vos pensées,
Car ils ont leurs propres pensées.
Vous pouvez accueillir leurs corps mais pas leurs âmes, Car leurs âmes habitent la maison de demain,
que vous ne pouvez visiter,
pas même dans vos rêves.
Vous pouvez vous efforcer d'être comme eux,
mais ne tentez pas de les faire comme vous.
Car la vie ne va pas en arrière, ni ne s'attarde avec hier.
Vous êtes les arcs par qui vos enfants, comme des flèches vivantes, sont projetés.
L'Archer voit le but sur le chemin de l'infini, et Il vous tend de Sa puissance
pour que Ses flèches puissent voler vite et loin.
Que votre tension par la main de l'Archer soit pour la joie ;
Car de même qu'Il aime la flèche qui vole, Il aime l'arc qui est stable."
(extrait du recueil le Prophète).

Pourquoi est ce que ce texte a su faire vibrer mon coeur ? Je ne sais pas mais ce poème est devenu un de mes poèmes favoris et j'ai acheté et lu (bien évidemment) le recueil tout entier.
Il s'est écoulé beaucoup de temps depuis cette lecture mais je conserve toujours en moi cette notion d'une poésie où les mots sont mélodieux mais aussi philosophiques, justes et vrais.
Ce texte m'a fait comprendre que quoi que je fasse, quelle que soit la manière dont mes enfants seraient éduqués, ils choisiraient leur propre chemin, qui ne serait peut-être pas forcément, celui que nous parents souhaiterions, mais il en est ainsi.
Nos enfants ne nous appartiennent pas et même en voulant diriger la flèche selon nos désirs de parents, celle-ci ira se projeter là où elle aura envie d'aller, car l'enfant qui nait, porte en lui sa propre personnalité et se construira aussi en faisant ses propres choix, en commettant forcément ses propres erreurs, mais il nous faut l'accepter car c'est sa propre destinée.
Ce simple poème m'a vraiment fait réflechir sur ma perception parentale de l'enfant qui grandit.

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