AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de AlbertYakou



Voilà un texte bien étrange que celui-ci. Ecrit vers la fin de la vie d'André Gide, on peine à y trouver un but véritable. Franchement, on aurait bien aimé qu'il nous le dise. Est-ce seulement le brillant exercice d'un lettré qui, l'imagination lui manquant, revisite l'histoire de Thésée soit pour nous rafraichir la mémoire, soit pour nous dire ce qu'il en a compris, soit les deux ?

On attend un message, une forte réflexion d'un vieux sage au soir de son existence et, avouons-le, on est déçu. Reste le style d'un écrivain qui maîtrise la langue française, la joue parfois relâchée, sympathique, pour resserrer soudain les cordages et nous montrer qu'il a aussi la syntaxe complexe et le vocabulaire étendu. Un soupçon de maniérisme aussi par instant, mais pas trop, juste pour indiquer qu'il en a sous la pédale.

Au final, ce qui saille de ce texte et surprend au milieu de cette mythologie de bon aloi, sont quelques grumeaux de misogynie qui fleurent bon les années quarante et cinquante (le livre a été écrit en 1946).

Je vous en livre deux, presque amusants tellement le cliché détonne dans la prose de notre lettré :

« Je tins bon en dépit de ses larmes, suprême argument des femmes, sachant bien que lorsqu'on commence à leur céder du petit doigt, tout le bras puis le reste y passe »

« Mais tout ce que je disais n'aidait qu'à l'irriter davantage. Ainsi sont les femmes dès qu'on cherche à leur faire entendre raison »

Misogynie ordinaire.


Commenter  J’apprécie          60



Ont apprécié cette critique (6)voir plus




{* *}