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Critique de Therubrick


Le nouveau Karine Giebel est comme une mine antipersonnel qui explose dans un cagibi étroit. Mon âme est arrachée à chaque page, mon coeur se disloque à chaque phrase, je tremble à chaque mot.

Lire « Et chaque fois, mourir un peu » ne peux pas se faire sans un réel engagement mental du lecteur. Il faut accepter d'y laisser des plumes. Quand on ferme le livre, que ce soit après quelques lignes, plusieurs chapitres, il faut reprendre des forces avant d'y retourner. Il faut soigner les bleus qui tapissent notre inconscient, juste pour pouvoir encaisser la prochaine salve qui arrivera à la reprise de la lecture.

Gregory est infirmier humanitaire et parcours le monde pour aller là où ceux qui souffrent on besoin d'aide. Evidemment c'est toujours en zone de guerre, là ou les hommes deviennent des monstres, des barbares, des fous. Gregory est fait pour ce métier, même si la folie des hommes s'insinue en lui, son altruisme prend toujours le dessus. Gregory est de ces hommes qui sont à l'opposé absolue du monde actuel, où seul le Moi compte.

« Et chaque fois, mourir un peu » est un constat de ce qu'est notre planète, juste un désastre. Il faudra attendre les calendes grecques pour retrouver un monde meilleur, ne nous voilons pas la face. Il y a des femmes et des hommes de la trempe de Gregory qui ne baissent pas les bras, qui par leur action arrivent à sauver certains enfants, certaines femmes, ceux-là même qui sont les premières victimes de la barbarie.

Aucune partie du monde n'est épargnée, qu'on aille du Rwanda à la Colombie, en passant par le Pakistan ou la bande Gaza, et tant d'autres endroits encore.

L'auteure ne se contente pas de raconter des faits, elle en donne aussi le contexte. le travail de documentation pour arriver à proposer un tel roman est énorme.

« Et chaque fois, mourir un peu » est magistral, et nous ouvre les yeux sur la vraie face de notre monde. Accrochez-vous, mais ne fermez surtout pas les yeux.


#EtchaquefoismourirunpeuLivre1Blast #NetGalleyFrance
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