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Critique de collectifpolar


Voilà un moment que je n'avais pas lu un roman de Karine Giebel. En effet notre autrice a depuis longtemps ses aficionados et sa réputation de faiseuse de best-seller n'est plus à démontrer. Aussi, ces dernières années, je me suis concentrais sur des auteurs de polar moins connus ou reconnus afin de leur donner un peu de visibilité. Mais cette fois j'avais envie de revenir à nos fondamentaux et vérifier si madame Giebel avait toujours ce même souffle littéraire qui m'avait tant plus à ses débuts. Et bien je n'ai pas été déçue. Oh que non, j'ai pris une belle claque.
Mais alors que nous raconte ce « Et chaque fois mourir un peu »
Grégory est infirmier mais il a décidé d'être un soignant un peu différent des autres. Il a décidé de travailler pour le Comité international de la Croix-Rouge. du coup le métier de Grégory est de monter au front de toutes les guerres pour soigner et aider les civils.
Oh, le choix de Grégory n'est pas un hazard, il a décidé très tôt de venir en aide aux autres, il en a ressenti le besoin, besoin de se sentir utile, vivant peut-être aussi. Car en guérissant les blessures des autres c'est aussi ces propres blessures qu'il soigne un peu.
Grégory s'en veut aussi d'abandonner régulièrement femme et enfant. Séverine, sa femme et Charlène sa fille qui savent attendre et peut-être aussi souffrir en silence de son absence.
Car Grégory est de tous les conflits, partout sur le globe, entre les année 90 et la guerre des Balkans et la fin année 2000. L'histoire s'arrête en 2010.
On va suivre Grégory sur chaque terrain militaire, à Gaza, en Afghanistan, en Amérique du sud aussi en Colombie et sur le continent Africain et le génocide des Tutsis rwandais ou au République démocratique du Congo. Mais aussi en Tchétchénie où Grégory tombe sous le charme de Zina et de son fils Anton traumatisé par les bombes russes. Une rencontre qui va bouleverser sa vie.
Une vie qu'il met en péril chaque jour, prenant de plus en plus de risques pour sauver les autres, jusqu'au jour où un drame fait de lui une victime de la guerre à son tour.
Vous l'aurez compris, Karine Giebel nous emmène partout sur le globe où la barbarie humaine n'a plus de limite. Où elle s'exprime et se revendique comme seule loi.
Oui le livre est violent, oui certaine situation sont insoutenables. Oui la guerre oblige même les hommes de bonnes volontés à faire des choix cornéliens. Oui elle traumatise. Les temps troublés sont propices au pire. Et oui « » Quand il s'agit de tuer son prochain, l'imagination de l'homme est sans limite. »
Sans limite comme la folie des hommes que notre auteure décrit ici avec intelligence et beaucoup de justesse.
J'ai aimé son acuité, son discernement et sa perspicacité pour décrire tous ces drames humains.
J'ai aimé à décrire la pertinence et la profondeur avec lesquelles elle parle des sentiments et des blessures de ses personnages.
Par eux j'ai été touchée.
Une histoire percutante qui m'a malmenée. Oui j'ai été secouée mais surtout bouleversée par tant de vies brutalisées.
Et comme toujours chez Giebel, l'écriture est mordante, incisive et d'une fluidité édifiante.
Bref ce polar est une réussite qui m'a percutée de plein fouet et m'a laissée pantelante et KO.
Une sacrée claque je vous disais en introduction, un putain d'uppercut plutôt doublé un vrai coup de coeur.
Lien : https://collectifpolar.wordp..
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