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Critique de Jeannot45


Voilà un livre difficilement classable. Karine Giebel écrit des polars, des thrillers mais là, dans ce premier tome on est plus sur une fiction mêlée à des événements historiques (un peu comme Giacometti et Ravenne).

Côté fiction, Grégory est un infirmier qui travaille dans l'humanitaire pour le CICR. (Croix Rouge Internationale). Mari et père comblé, il ne peut s'empêcher de partir régulièrement en mission sur des sites de conflits ou de catastrophes naturelles.

Son credo : aider les autres.

Son dévouement a un prix. Il cumule des images cruelles et bouleversantes qui génèrent de plus en plus de cauchemars.

Côté historique, l'auteure s'est plongée dans les archives du CICR pour nous décrire avec beaucoup de précisions les conditions dans lesquelles les personnels soignants interviennent dans les différents conflits internationaux ainsi que les dégâts collatéraux sur les civils.

Tous les chapitres concernant les missions humanitaires dénoncent les exactions commises par l'armée ou les groupuscules militaires. L'horreur suit l'horreur et toujours un cran plus haut.
Avec les camps de la mort de la seconde guerre mondiale, je croyais que la cruauté des hommes avait atteint le sommet. Eh bien, non !!! Faut croire que l'Homme est fou.

« Ça ne finira jamais. La pourriture est à l'intérieur de l'humain, comme le ver dans le fruit. » (Citation page 465).

Les chapitres concernant les retours de notre infirmier en France ne permettent pas de relâcher la pression du lecteur. Les tensions psychiques qu'il subit montrent comment le personnage essaie de tenir face à ses démons.

Les personnages de la fiction sont tous très attachants essayant de surpasser leurs traumatismes par l'humour, le travail ou encore le déni, l'alcool ou les médocs.

Un livre difficile mais qui met bien en valeur le travail de tous ces soignants qui donnent leur vie à tous ces gens totalement démunis.
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