Lire un pavé, lorsqu'il s'agit d'un
Giebel c'est comme lire un roman d'une centaine de pages tellement on ne les voit pas défiler.
Alors on essaye de lire lentement et avec attention pour mieux en apprécier chaque mot.
Ces mots, qui, encore une fois m'ont percutés.
Les personnages m'ont bouleversée. L'histoire m'a profondément ébranlée.
Mais comment ne pas être touchée quand il s'agit d'esclavage ?
Ici, l'auteure nous parle d'esclavage moderne en France, à notre époque, et que personne ne voit mais qui existe bel et bien.
On suit le personnage de Tama, une fille destinée à une vie de servitude au sein d'une famille d'apparence normale.
L'histoire est entrecoupée avec celle de Gabriel, un homme qui semble être solitaire, mystérieux, insensible et dangereux.
C'est un roman très prenant et qui se dévore. Il est aussi très éprouvant à lire. Certains passages sont même insupportables parfois. L'auteure pousse ici le sadisme de l'être humain extrêmement loin.
On a affaire à des jeunes filles exploitées, maltraitées, trahies et humiliées, alors qu'elles rêvaient juste d'une vie meilleure en France. Elles sont encore des enfants lorsque leur vie bascule. le sujet est donc d'autant plus sensible et difficile.
On ressent de la tristesse, de la rage, de la colère devant certaines situations.
Mais il y a aussi des sentiments forts et positifs... tout se bouscule.
Certains passages sont beaux et pleins d'espoir. L'amour, sous plusieurs formes est exprimé de manière incommensurable.
J'ai terminé ce livre avec un sourire triste. C'est paradoxal, mais c'est représentatif des nombreux sentiments qui m'ont parcouru lors de cette lecture mémorable.
C'est éprouvant.
C'est douloureux.
C'est violent.
Mais c'est addictif...
Bref, c'est du
Giebel !