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Critique de migdal


Karine Giebel a enquêté avec les bénévoles de l'OICEM (Organisation Internationale Contre l'Esclavage Moderne) sur les diverses formes d'esclavage aujourd'hui dans notre pays avant de rédiger ce roman qui en présente différents exemples : travail forcé, asservissement domestique, exploitation sexuelle, mendicité forcée, mariages forcés.

Autant dire que ce polar est d'une extrême violence et illustre une plaie qui concernerait environ 10 000 esclaves en France, dont de nombreux « mineurs non accompagnés » et 36 millions dans le monde. Karine Giebel dévoile ici le traffic issu du Maroc qui livre des enfants, dès l'âge de 7 ou huit ans, à des barbares sans scrupules. Barbares qui ont parfois été eux mêmes exploités antérieurement …

Tama, une jeune marocaine, est louée par Mejda, aux Charandon, premier acte d'une tragédie qui en comporte beaucoup d'autres … et dont est victime Tayri.

700 pages de souffrances et de luttes qui façonnent Tama, et révèlent Irzi, autre victime de violence parentale avant de laisser Gabriel apparaitre à la dernière heure et rendre justice avec des moyens que certains considéreront peut être comme peu légitimes.

Un ouvrage à ne pas mettre entre toutes les mains vu la cruauté de certaines tortures, mais qui démasque une réalité méconnue de notre société. Un chef d'oeuvre incontestable.
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