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Critique de belcantoeu


Merci à Babélio et à Masse critique pour ce livre-audio reçu au début de cette semaine.
Dans un village imaginaire de Haute-Provence, Aubignane, sorte de diminutif d'Aubagne, le facteur, l'un des cinq habitants, est déjà parti, puis un autre, quand débute le roman. Il ne reste que Panturle, un sauvage un peu solitaire qui vit de la chasse, Mamèche, une Piémontaise, veuve du puisatier, et Gobert, le forgeron qui fait les meilleures charrues de la région, mais à quoi bon puisque les champs sont en friche, abandonnés. Gobertl part lui aussi. Tout est désertifié dans le village. Peu avant de mourir, Mamèche dit à Panturle qu'il lui faudrait une femme. C'est à ce moment que passe le brutal Gédémus, un rémouleur, avec une femme, Arsule, femme peu heureuse, objet autrefois d'un viol collectif. Arsule va quitter Gédémus pour Panturle, mais Gédémus réclamera (et obtiendra) un dédommagement financier! C'est le début du «regain». Seuls dans le village déserté, ils le font revivre, rappelant Adam et Êve à l'origine de la vie. Arsule transforme Panturle et est elle-même transformée. Bientôt femme-mère, elle attend un enfant. Mû par une foi nouvelle, le couple décide de retravailler la terre et commande une charrue à Gobert. Panturle trouve des sacs de blé à semer et emprunte un cheval pour les labours. Bientôt la moisson, avec le meilleur blé de la région. Tout le monde en veut. Après le blé, Caroline, la chèvre, lui donne un chevreau. le succès attire de nouveaux habitants, avec leurs trois enfants. Ils se mettent à réveiller une autre terre.
Le livre enchantera moins les amateurs d'action que les amateurs de longues descriptions poétiques de la nature, avec les cyprès, les peupliers, les aubépines, les chênes, les pins, la lande, l'herbe, les pâquerettes, les genêts, la paille, les écorces, les fleurs, les prés, les champs, les olives, les branches, les joncs, les rives, les ruisseaux, les chèvres, les blaireaux, les renards, les abeilles, les sangliers, les canards, les couleuvres, les plumes, le vent,...
Panturle a donc gagné, «solidement enfoncé dans la terre, comme une colonne». Ce sont les derniers mots du roman.
Regain est le dernier roman de la «Trilogie de Pan» qui comporte aussi «Colline» et «Un des Baumagnes», mais avec d'autres personnages. La renaissance d'un village à l'abandon est un thème de prédilection de Giono, qu'on retrouve aussi dans la nouvelle «L'Homme qui plantait des arbres».
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