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Critique de jeunejane


J'avoue. C'est la troisième fois que je lis cette magnifique histoire sortie de l'imagination de Jean Giono et mon regard a encore changé.
Le narrateur rencontre un berger dans les collines autour de Manosque pendant une longue promenade.
Le berger, Elzéard Bouffier, a perdu sa femme et son fils.
Seul dans la montagne, avec ses moutons, il rentre chaque soir dans sa bergerie. Sa vie est parfaitement organisée, son hygiène de vie est impeccable, il est parfaitement soigné et rasé de près. La sérénité se dégage de sa personne.
Elzéard , taiseux avec son invité est pourtant bien accueillant, généreux.
Notre homme a une passion, il ramasse des glands.
Le soir venu, après le repas, il les trie et les emmagasine dans un sac de coton.
Le matin, il trempe le sac dans l'eau, s'empare d'une tringle de fer dans le but de planter les glands. Il a l'ambition de créer une forêt.
Chaque année, le visiteur revient.
La forêt devient magnifique.
La première guerre arrive sans déranger le berger dans ses occupations.
Lors de la deuxième guerre mondiale, des scieries s'installent pour couper les arbres.
Heureusement, la nature reprend ses droits ensuite.
On pourrait dire qu'il s'agit d'un conte écologique mais ici, l'initiative semble belle mais un peu sauvage.
C'est un tout autre contexte que le nôtre.
Lors d'un passage qui parlait des habitants confinés dans leurs tout petits villages, Giono m'a fait penser à Franck Bouysse qui traduit si bien la mentalité des personnes à l'univers réduit dans une campagne étriquée.
Jean Giono nous parle aussi de ces tout petits villages abandonnés dans les collines faute de ressources et d'eau.
J'apprends à la fin du livre que Jean Giono avait toujours aimé les arbres et s'amusait , avec son père, à replanter des glands le long de leurs chemins de promenade.
Je note au passage que Jean Giono cite plusieurs fois l'intervention de Dieu dans la nature.
Je ne lui connaissais pas cette caractéristique.
Quand un magazine américain lui a demandé un conte, il s'est donc inspiré de la belle région qu'il aimait tant.
L'écrivain est mort en 1970 et je le relis dans l'édition Gallimard folio cadet de 1988, illustrée par Willy Glasauer venu de Tchéquie.
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