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Critique de Schryve


Une nuit de l'été 1952, un couple de Britanniques et leur fille de dix ans en vacances dans le sud de la France sont assassinés lors d'une halte à proximité de la ferme de la famille Dominici. le patriarche, un paysan de 75 ans, est accusé. Il sera condamné à mort, puis gracié trois ans plus tard.

Jean Giono est mandaté par le journal Arts pour couvrir le procès, retentissant. Sans connaître personnellement l'accusé, les témoins et les jurés, Giono connaît leurs semblables, les habitants de la Haute-Provence où il a vécu toute sa vie. Giono témoigne des audiences par le prisme de son regard d'homme de lettres. Il insiste notamment sur les limites langagières du vieux Dominici (son vocabulaire compte moins de trente-cinq mots en français), tout en le décrivant comme un individu charismatique et plus grand que nature, comme le serait un personnage de roman. L'auteur assiste au ballet des mensonges et ses doutes sur la culpabilité de l'accusé demeurent.

Un court texte que j'ai beaucoup aimé. Les notes sur l'affaire Dominici, qui se veulent une transcription objective des faits et des paroles, sont suivies de l'Essai sur le caractère des personnages, une interprétation plus subjective. En complément, j'ai écouté une émission de France Culture (Giono et Welles dans l'affaire Dominici, 2017), dans laquelle j'ai appris qu'Orson Welles s'est aussi intéressé à l'affaire en réalisant un téléfilm, jamais achevé.
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