AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de thedoc


Dans ce récit qui se lit en apnée, la romancière Brigitte Giraud revient sur les quelques jours qui ont précédé l'accident de moto fatal à son compagnon Claude, le 22 juin 1999. Il avait 40 ans, elle 36, tous les deux prêts à se lancer dans un nouveau tournant de leur vie avec leur fils et l'achat d'une nouvelle maison. Cette maison, justement, elle doit à présent la quitter. L'occasion de faire le point, une fois encore, sur ce qui a mené à cet accident dont les raisons sont restées inexpliquées.
C'est en 23 points que Brigitte Giraud énumère une succession d'événements, de coïncidences, de faits, d'actes manqués qui nous mène progressivement à ce jour d'été auquel l'auteure a voulu donner sens. Car oui, il s'agit de cela, donner sens à l'incompréhensible, à l'imprévisible, au destin, pour peut-être pouvoir reprendre une espèce de contrôle sur ce qui s'est produit.
Au fil des pages, la tension monte. On attend ce moment inéluctable , celui de l'accident, celui de la fin de Claude, cet inconnu dont l'auteure dresse un portrait si tendre qu'il nous émeut. On se verrait presque avec l'auteure dire à Claude "Non ! Ne monte pas sur cette fichue moto, engin de malheur !". La litanie des "si..." a fait d'elle une vraie enquêtrice, revenant sur les lieux, parcourant la presse de l'époque, à l'affût du moindre signe qui aurait pu peut-être changer le cours des choses. C'est aussi une plongée dans les souvenirs, les siens, ceux de Claude, de l'Algérie, de la ZUP où ils ont grandi, de leur vie un peu bohème, de leurs passions respectives...
Je n'attendais pas grand-chose de la lecture de ce petit livre et j'ai été très heureusement surprise. Brigitte Giraud nous parle de sa vie avec facilité et talent, avec douceur, nostalgie et parfois aussi autodérision, le tout dans un style des plus agréable. "Vivre vite" est une bien belle façon de refermer une porte et de laisser partir Claude, avec beaucoup, beaucoup d'amour.
Commenter  J’apprécie          252



Ont apprécié cette critique (24)voir plus




{* *}