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Critique de helhiv


J'ai lu trois versions d'Amphitryon à la suite est voici mon classement par préférence décroissante : 1- Jean Giraudoux, 2- Plaute, 3- Molière.
Jean Giraudoux revisite l'histoire d'Amphitryon avec une ambition plus haute que Plaute et Molière. Ici les quiproquos résultant des travestissements de Jupiter et Mercure révèle la tromperie des uns par les autres et l'humanité de chacun, y compris celle de Jupiter qui aime Alcmène parce qu'elle est humaine et parce qu'elle préfère un homme à un dieu, et qui aime être un homme et être aimé comme un homme. L'introduction du personnage de Léda permet à Alcmène de symétriser la tromperie involontaire puisqu'elle jette son époux dans les bras d'une autre femme, alors qu'elle croyait y jeter Jupiter qui l'avait lui-même abusée précédemment.
Dans la pièce de Giraudoux, l'amour humain est célébré au détriment de l'honneur d'être unie à un dieu. du coup, Amphitryon n'est plus un cocu mais l'homme qui est préféré au plus grand des dieux.
La fin de la pièce où Giraudoux introduit l'oubli est bien plus significative que chez Molière et Plaute. Giraudoux tout en donnant un sens et peut-être aussi des sentiments très modernes à ses personnages leur garde leur grandeur antique. Bien qu'il ne s'agisse pas ici d'une tragédie (pas non plus vraiment d'une comédie), on retrouve les astuces que l'auteur utilise dans La Guerre de Troie n'aura pas lieu et dans Electre pour rafraîchir les vieux thèmes grecs avec force et poésie.
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