Le serment, opus IV du Décalogue ne restera peut-être pas mon chouchou mais il n'en demeure pas moins intéressant à de nombreux égards.
La trame historique tout d'abord: l'album débute en 1937, en Bosnie et se prolonge dans l'après deuxième guerre mondiale et ses règlements de compte. Décidément, l'ère de Tito contient les germes de la gangrène qui feront imploser la Yougoslavie de notre XX ème siècle finissant.
Et enfin la trame narrative avec notre prêtre, héros bien malgré lui d'une triste et sombre histoire qui commence par une bluette et se termine dans un bain de sang.
Et vous me demanderez avec bonne foi: et la religion dans tout ça? L'histoire illustre le commandement: "Tu ne porteras pas de faux témoignage" où nous constaterons que l'histoire de Pierre qui criait au loup est une excellente illustration des comportements humains. La morale étant que pour être crû il ne faut pas commencer sa carrière dans le mensonge car après quoi que l'on fasse nous porterons les stigmates du menteur éternel.
L'illustrateur TBC que je découvre avec cet album taille les visages au couteau, un peu comme un sculpteur mais, sa sensibilité slovène transpire sur toutes les planches, donnant un peu plus de profondeur et de crédibilité au récit.
J'ai été particulièrement sensible à la dédicace qu'il adresse en début d'album:
"À mes deux grands-pères qui ont combattu dans des camps opposés et qui sont tombés l'un, sous le drapeau à étoile, l'autre, sous le drapeau à croix."
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« Si tant de criminels ont pu nous échapper, c'est grâce à un réseau dont le centre se trouve ici même, au coeur de la cité pontificale. » (p. 29) À Rome, en 1946, et plus précisément au Vatican, le père Davor Stimac cache son beau-frère, criminel de guerre, pour qu'il échappe aux autorités serbes, via ce que l'histoire a appelé la ratline. C'est surtout Milena Mulabolic, premier amour déçu de Davor, qui traque cet homme responsable de la mort de son époux. Dans un enchaînement d'événements apparemment sans lien, un destin implacable se met en route et n'épargne ni innocent ni coupable, dans un étrange sens de la justice.
Nahik a changé de mains et continue sa marche vers le futur, tandis que le lecteur poursuit sa marche vers le passé de ce livre maudit. On découvre progressivement de quoi est fait cet ouvrage et en quoi il constitue une menace ou un espoir pour l'humanité, selon ceux qui le possèdent. « Dans ce monde nouveau qui émerge lentement du chaos, son message oecuménique contribuerait singulièrement à renforcer la paix ! À jeter aux oubliettes les vieux antagonismes religieux ! » (p. 35) Je ne vais évidemment pas tarder à lire la suite de cette saga passionnante !
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Je remonte encore un peu le temps avec cette série, pour découvrir un autre massacre du XXème siècle pas forcément très connu : on connait mieux sa répétition de fin de millénaire.
Cette série en dévient glaçante, elle expose toute les bassesses de l'espèce humaine, toutes ses pires actions et atrocités.
Je crains le pire pour les tomes suivants
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Nouveau voyage dans le temps et l'espace avec ce T4. Nous nous retrouvons en 1937 en Bosnie puis en 1946 en Italie. L'histoire se passe au saint du Vatican et à pour thème le rôle de ce dernier dans l'exfiltration de certains criminels de guerre. BD que je qualifierais d'espionnage, elle se démarque fortement des précédentes. le dessin est également beaucoup plus anguleux. de loin l'album le plus décevant depuis le début.
Le Nahik est ici en second plan mais continue son voyage et de troubler la vie de ceux et celles l'ayant en main.
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Ce quatrième tome va puiser son inspiration dans l'Histoire et plus particulièrement dans l'après-guerre et dans un réseau d'exfiltration de criminels de guerre dont le centre opérationnel se situe au Vatican : le réseau Ratline.
C'est dans cet environnement chaotique et propice au drame que l'auteur va placer de nombreux personnages et y mêler amour, vengeances, drames, religion, mensonges et meurtres. Un cocktail efficace au sein duquel Giroud parvient à nouveau à placer son «Nahik» de manière efficace, tout en illustrant le quatrième commandement «tu ne porteras pas de faux témoignage» dans une conclusion efficace.
Graphiquement, c'est le Slovène TBC ("Fables de Bosnie") qui vient illustrer cette histoire sur fond d'après-guerre en pays slaves. Malgré un dessin assez épuré, ce dessinateur parvient à exprimer de manière très convaincante les sentiments des différents protagonistes et les différents éléments dramatiques de ce récit, qui est probablement un des meilleurs depuis le début de la série.
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Un bon épisode sur base de liens amicaux, fraternels et amoureux.
J'ai beaucoup aimé le dessin que j'ai trouvé précis, élégant et très à-propos.
Les personnages sont bien campés et j'ai trouvé que la douleur et le chagrin qui sont le lot de chacun des personnage étaient parfaitement transmis et ressentis.
A mon sens, il s'agit ici d'un des meilleurs épisodes de la série.
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