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Critique de larmordbm


J'avais envie de lire un livre de vacances, un bon gros pavé estival, et cela commençait bien sous le soleil des îles grecques. J'ai souvent vu passer le nom de Julia Glass sur des livres avec de jolies couvertures.
Jours de juin est un roman dans lequel il faut s'installer, et une fois que vous êtes dedans, vous pouvez lire des centaines de pages. Vous êtes bien, à l'aise avec les membres de la famille McLeod, alors qu'ils sont confrontés à des situations difficiles.
Le livre est construit en triptyque, autour des personnages de cette famille écossaise, le père en Grèce, qui a entrepris un voyage pour faire le point après le décès de sa femme, se remémore les grandes étapes de sa vie et rencontre une jeune américaine, les trois fils dans la partie centrale relatée, après le décès du père, par Fenno, l'aîné exilé aux Etats-Unis, que nous retrouvons quelques années plus tard à la fin du roman.
Jours de juin aborde tout au long du récit, la thématique de la mort et du deuil, celle de la mère et conjointe, puis du père, de l'ami victime du Sida du fils aîné et du mari "suicidé" de la jeune américaine croisée au début du roman. C'est le tour de force de ce livre, vous offrir des variations et déclinaisons sur la maladie et la mort, sans que vous soyez mal à aucun moment, emporté par l'empathie, l'humanité et le sens de la vie du propos.
Julia Glass, en vous immergeant au sein d'une famille, raconte aussi la transmission entre les générations, le désir d'enfants, les relations entre frères et entre jumeaux, la communauté homosexuelle de New-York au temps du Sida.
Le livre est bien bâti, autour de trois périodes, avec des allers-et-retours entre passé et présent pour chacune d'entre elles, ce qui donne du relief à un récit qui manque un peu d'aspérités, et vous embarque sur un fleuve au long cours.
Il m'aura fallu plusieurs jours pour laisser décanter, apprécier le pouvoir évocateur de ce roman, bien charpenté mais un peu lisse, et comprendre pour quelles raisons, en phase avec son époque, il a reçu le National Book Award en 2002.



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