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Critique de ErnestLONDON


« Parangon d'un humanisme abstrait », « aussi vague qu'ostentatoire », Albert Camus semble faire l'unanimité. Pourtant, ses contradictions, « force motrice » de son oeuvre, sont rarement étudiées. Professeur associé à l'Université de Caroline du Nord, Olivier Gloag propose une relecture de ses textes pour mettre en lumière son « attachement viscéral » au colonialisme, et analyse ses relations avec Jean-Paul Sartre, à qui ses textes semblent souvent répondre.
(...)
En conclusion, il estime que « Camus est la figure qui permet le confort intellectuel, à l'image d'une France où, après des décennies d'antimarxisme, tous les contresens sont permis, où l'on peut parler d'immigration sans parler de colonialisme. Oublier Camus tel qu'on nous le présente, c'est également permettre de jeter un regard plus lucide sur les faux-semblants d'une certaine gauche qui masque insidieusement son racisme et son impérialiste avec une fausse universalité, qui masque aussi la lutte des classes avec un égalitarisme de façade, cette gauche dont Camus est devenu l'un des emblème. » En proposant une autre lecture de l'oeuvre de Camus que celle unanimement admise, Olivier Gloag met en lumière les contradictions d'un auteur qui cherche à échapper au temps (et à l'Histoire) grâce à un bonheur idéalisé et une communion avec une nature débarrassée des Autres, et les tabous occultés par un consensus fabriqué. Cet ouvrage qui égratigne une icône consensuelle, ébranle bien des idées reçues.

Article complet sur le blog de la Bibliothèque Fahrenheit 451 :
Lien : https://bibliothequefahrenhe..
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