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Critique de Ortie27


Le 13 octobre 2023, est décédée à 80 ans Louise Glück, poétesse très connue en Amérique et prix nobel de littérature en 2020, et je n'avais jamais entendu parlé d'elle jusqu'à récemment.

Voilà que j'ai pu m'approcher de ses textes.

J'ai découvert aujourd'hui cette poétesse, à travers son dernier recueil, une infime partie de son oeuvre qui est composée de 12 recueils de poésie et d'essais sur la poésie.

Ses 15 poèmes-recettes dans son Recueil collectif des recettes d'hiver abordent le deuil, la perte, l'intime, les saisons froides, les ancêtres, les souvenirs, le temps, la solitude.

Certains poèmes ressemblent à de petites nouvelles comme : le déni de la mort ou une Histoire sans fin.

Son écriture est lyrique, certains de ses mots, de ses pensées m'ont bouleversée.

Il y a ce passage qui survient à la fin de son poème POÈME : 

“ Comme vous allez vite nous crient-ils,

mais non, le vent nous rend sourds,

c'est lui que nous entendons -


Et puis, nous tombons tout simplement - 


Et le monde passe,

tous les mondes, chacuns plus beaux que le précédent ; 


Je touche ta joue pour te protéger - "


Dans LE DÉNI DE LA MORT, cette phrase : 

“Tout est changement, dit-il, et tout est relié. Également tout revient, mais ce qui ne revient pas, n'est pas ce qui est parti -”

Dans ce poème, qui ressemble à un conte, il y a les paroles du concierge, de sa montre, de son tic- tac, qui est une allusion au temps qui passe, de son annulation en vérité nous dit-elle, cette grosse montre, qui ne dit pas si nous sommes lundi ou mardi.

Encore des dialogues, Louise Glück redoute-t-elle la solitude ?

RECUEIL COLLECTIF DE RECETTE d'HIVER, (le poème) Louise Glück évoque des aînés qui allaient dans les bois récolter la mousse, pour en faire des sandwichs d'hiver revigorant, puis des bonsaïs en train d'être taillés, le travail qui était dur, il ne s'agissait pas seulement de prendre soin des petits arbres privés de leur milieu d'origine et qui ont besoin des mains des hommes à présent pour s'en sortir, mais aussi de prendre soin de soi-même.

Sa poésie m'a charmée, m'a emmenée ailleurs, elle est unique, troublante et je ne vais pas en rester là, il est temps pour moi de découvrir davantage ses poèmes, le prochain recueil que je voudrais lire est L'IRIS SAUVAGE.

Je vous laisse avec ce texte :


UNE PHRASE 

Tout est fini, dis-je. 

Qu'est-ce qui te fait dire ça, demanda ma soeur. 

Parce que, expliquai-je, si ça n'est pas fini, ça le sera bientôt,

ce qui revient à la même chose. Et si c'est le cas,

il n'y a aucun intérêt à commencer 

ne serait-ce qu'une phrase. 

Mais ce n'est pas pareil, dit ma soeur, finir bientôt. 

Il reste une question. 

C'est une question stupide, répondis-je.

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