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Critique de Barnabas_


Ne connaissant pas la langue russe, je ne saurais pas dire si cela tient au style de l'auteur, au talent d'écriture du traducteur ou à mon humeur du moment (ou bien un subtil mélange des trois), mais j'ai été happé par le récit. Les événements et les mésaventures s'enchaînent, parfois brutalement, sans liant, mais jamais sans saveur ni sans un arrière-plan nuancé (et profond pour le genre littéraire) qui laisse la place au questionnement philosophique (toute proportion gardée, ce n'est pas du Spinoza). Les personnages, à l'exception du jeune Artyom, sont éphémères, des éléments du décor : ici il est question de l'humanité, non des êtres qui la composent. On ne s'y attache donc pas. Je gage qu'il s'agit d'un parti pris. J'ai lu des critiques sur l'absence des femmes dans l'histoire, invalidant pour certains le roman entier. J'ai pris cela (peut-être suis-je naïf) comme une composante "normale" de cet ersatz de vie sous la surface. Qui peut dire que L Histoire n'a jamais relégué les femmes aux oubliettes du champs d'honneur ? D'ailleurs, le vrai héros n'est-il pas au final le métro lui-même ? Si profond, complexe, tantôt sombre, tantôt lumineux, à la fois cruel et protecteur et qui confère à ce roman le supplément d'âme que je lui ai trouvé, une ambiance lourde, oppressante, la crainte d'un happy-end qui n'adviendra peut-être jamais.
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