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Critique de EmmanuelleCarpenter


Entre une histoire tirée par les cheveux et un style insupportable, j'abandonne.

Hiver 56, François est perdu en pleine campagne. Il est victime d'un arc électrique alors qu'il vient de monter sur le toit d'un train. Une petite fille qui joue dans la neige (par -10 dehors quand même) le trouve et prévient son père. François ne meurt pas mais sera très lourdement handicapé.

Deux incohérences qui me dérangent dès le départ: cette gosse qui joue dans la neige à des kilomètres de chez elle au cours de l'hiver le plus froid du XXe siècle et la survie de cet homme: un arc électrique d'une caténaire vous transforme en torche vivante. le corps n'est pas propulsé dans la neige pour s'éteindre, il est juste consumé instantanément. Notre François c'est pas un miraculé, c'est Jésus en personne.

Le pré-texte me fait grincer des dents donc. Mais ce qui achève de me dégouter, à chaque fois que je reprends le livre, c'est le style. L'autrice ne veut tellement pas rentrer dans le pathétique larmoyant sur le handicap qu'elle transforme son récit et ses personnages en blocs de glace. Zéro émotion, zéro substance. Lisse, lisse, lisse…

Pour cela, elle utilise à outrance l'accumulation et la phrase non verbale. L'usage abusif des figures de style me lasse. Valentine Goby est une monomaniaque de la liste. Il y en a quasiment à toutes les pages, ce qui rend le récit froid, les personnages distants, l'histoire piétinante et ma lecture insupportable.

Tant pis pour le handicap, tant pis pour la résilience et, certainement, tant pis pour moi. Mais, il y a d'autres autrices et Valentine Goby semble avoir son public.
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