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3,87

sur 54 notes
Safiyé ne vient plus au cours de piscine. Elle a systématiquement mal au ventre ces jours-là. L'école s'inquiète de son absence, mais aussi Estelle, sa meilleure amie...

La question des cours de piscine est une vraie problématique pour les écoles et leurs enseignants.

Un certain nombre de jeunes filles ne peuvent plus s'y rendre en raison de l'interdiction familiale d'exposer son corps devant des hommes ou des garçons.

Tout comme Eve serait à l'origine du péché, certaines interprétations religieuses reportent sur les femmes la faute originelle : le corps serait source d'excitation pour les hommes, d'où l'obligation de se couvrir.

Or l'école française est mixte et laïc et beaucoup de maître nageur sont des hommes. Alors que faire ? Peut-on accepter cette exclusion des filles de certaines activités ?

Le récit montre bien la difficulté de la jeune fille à se voir appliquer les principes de la république : liberté, égalité, fraternité. Mais aussi le déchirement familial que cela produit.

J'ai apprécié que l'histoire présente avec justesse les faits et ouvre le questionnement. Il reste encore à trouver comment faire en sorte que les droits de l'enfant soient toujours respectés, en France comme ailleurs.

A lire !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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Estelle a remarqué que sa meilleure amie Safiyé ne venait plus à la piscine. Quand elle comprend que c'est parce que le père de son amie ne veut pas qu'elle s'expose ainsi aux regards des garçons et hommes, Estelle cherche à aider Safiyé qui aimerait bien que son père lui laisse davantage de liberté...

C'est moi qui décide ! de chez Oskar Editeur s'inscrit dans une collection destinée à aborder avec les plus jeunes les droits de l'enfant. le thème de C'est moi qui décide ! est assez épineux par rapport à d'autres romans de cette collection. En effet, comment parler de la religion musulmane et de laïcité aux plus jeunes, sans tomber dans les travers des clichés ? le sujet est en effet assez délicat en ce moment... Roland Godel s'y essaye, même si le roman prend vite le parti d'opposer un père à la vision ( de mon point de vue) assez radicale de l'Islam à sa fille qui ne rêve que de pouvoir à nouveau retourner à la piscine. Plus largement c'est l'autorité parentale qui est remise en cause dans le roman avec cette jeune fille qui décide de montrer à son père que ce qu'il lui impose va trop loin et qu'elle a des droits.
Le sujet est délicat, en tant que non musulman on peut aussi avoir d'emblée un parti pris, et les revendications du père peuvent nous échapper. Néanmoins le débat posé est intéressant et Roland Godel tâche de donner les deux points de vue, nous invitant dans l'intimité des familles de Safiyé et d'Estelle, même si à mon sens le père de Safiyé est un peu trop caricatural. Pas simple cependant de parler de cela avec les plus jeunes mais l'auteur donne quelques arguments dans les deux sens, afin de permettre à chacun de se faire sa propre opinion. La fin, assez ouverte, est aussi une bonne idée pour ne pas trop orienter.
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Estelle s'inquiète pour son amie, Safiyé, qui n'assiste plus au cours de natation et semble être gênée quand elle lui en demande la raison...

Les enfants n'ont pas à subir les convictions des adultes, même s'il s'agit de leurs parents. Le contexte religieux de cette histoire est sensible car le lecteur peut déjà avoir des idées préconçues, mais l'auteur a su présenter les choses de façon neutre. Ce n'est pas la religion qui est pointée du doigt mais bien le comportement du père.

Chaque enfant doit pouvoir disposer de son corps et de sa vie comme il l'entend, peu importe le contexte social ou religieux, peu importe son genre. Il faut qu'ils le sachent et ce court roman leur montre avec efficacité.
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Un court roman très important, qu'on a envie de faire lire à tous. Très facile d'accès et vite lu.
Mais j'ai un peu de mal à donner un avis.

Safiyé est en CM2. Contrairement à son amie Estelle, elle adore nager, mais ne va plus à la piscine avec l'école. Avec réticence, elle confie à son amie que son père le lui interdit.
Malgré les efforts de l'entourage, parents, école, le père campe sur des positions qu'il estime juste, en accord avec sa religion.
Les jeunes lecteurs découvriront ici que si les filles doivent se voiler, ne pas se montrer en maillot, etc, c'est parce que cela donne des idées sales et impures aux hommes. Ce sont donc elles qui sont punies, privées de liberté.
Ce roman montre bien les différents avis. le père explique les raisons de son attitude, et qu'il fait cela pour le bien de sa fille. Ses interlocuteurs, malgré toute leur bonne volonté, ne peuvent pas grand chose pour aider Safiyé : la maman de sa copine est bien consciente qu'elle ne peut la garder chez elle en cachette de ses parents. Les enseignants peuvent brandir l'obligation de scolariser, avec le danger que le père la retire de l'école pour l'envoyer chez un autre maître plus intégriste que lui.
La fillette de la couverture, qui s'affirme et décide, n'est absolument pas celle du roman (qui a eu l'idée d'une telle illustration ?). Safiyé est terrorisée, même si elle essaie, à l'initiative de son amie, de s'affirmer face aux interdits qu'on lui pose.
Le père est réellement intégriste, la famille turque conforme à ce qu'on en attend : la mère très soumise, le grand frère qui seconde le père pour faire obéir sa soeur, même si on sent qu'il l'aime et qu'il est parfois partagé. Hélas, on sait que c'est le quotidien de beaucoup, et que le trait n'est pas forcé.

La présence du père d'Estelle, assez rigoureux lui aussi, mais dont les idées parfois un peu étroites sont bien contrebalancées par la mère, qui elle ne se soumet pas, apporte un autre côté bienvenu à l'histoire.

D'où vient qu'après l'avoir lu d'un trait, je suis assez mal à l'aise pour donner un avis ?
Même si on donne la parole à tous, j'ai l'impression qu'on nous donne à entendre ce qu'on a envie d'entendre. Il est clair que l'auteur se positionne nettement. Tout aussi clair qu'on ne peut qu'avoir cette position là, celle des droits de l'enfant.
Mais présenter les gentils d'un côté, les méchants de l'autre va-t-il faire avancer la juste cause ?

La fin est à la fois encourageante pour l'évolution qu'elle entend. Et après réflexion on se dit que rien n'est résolu.
Mais le roman a le mérite de poser le problème avec de bonnes explications.

Je ne connaissais pas cette collection, je pense que ce thème n'est pas le plus facile.
Lien : https://livresjeunessejangel..
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Résumé : Estelle se rend compte que sa meilleure amie, Safiyé, a changé depuis plusieurs semaines, car elle ne vient plus aux cours de piscine. Quel secret cache-t-elle ?

Mon avis : Ce roman met en avant le combat d'une jeune fille, Safiyé, contre l'intégrisme religieux de son père qui ne veut plus qu'elle aille à la piscine, car elle grandit, et ne doit pas se montrer en maillot de bain aux yeux des hommes.

Safiyé va se confier à Estelle, sa meilleure amie, et Estelle va soutenir Safiyé dans sa lutte pour la liberté. Mais le chemin va être difficile, car le père de Safiyé pense que ce qu'il exige est bon pour sa fille, car respectueux de sa culture religieuse, et n'imagine même pas qu'on puisse le contredire. Estelle en parlera à ses parents et à sa maîtresse, mais c'est Safiyé qui devra mener le long combat pour accéder à sa liberté, et avoir le choix de prendre ses propres décisions.

Le texte est court et incisif, et montre les points de vue sur le sujet, permettant de comprendre l'ampleur du travail à faire pour convaincre que les enfants aient la liberté de choix. Un beau texte à partager pour en discuter.
Lien : https://docbird.over-blog.co..
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Mon avis

C est moi qui décide est roman écrit par Roland Godel, l' éditeur est Oskar
Estelle et Safiyé sont inséparables et n'ont aucun secret l'une pour l' autre.
Estelle s‘interroge et se demande pourquoi son ami n'assiste plus au cours de natation alors qu'elle adore nager. Mais c'est parce que son père ne veut pas que sa fille soit en maillot de bain devant les hommes. Elle doit suivre le règlement imposé par son père. Mais Safiyé ne veut plus obéir au règlement de son père. Donc son amie Estelle va l'aider pour qu'elle puisse venir au cours de natation sans que son père le sache!
Ce roman est passionnant est très intéressant.
Cela nous parle d'amitié et des liens qui unissent ces deux filles.
Cela nous parle des droits de l'enfant car comme les adultes, les enfants ont des droits par exemple celui de pouvoir dessiner ,jouer et s'amuser .
C'est une histoire un peu triste mais j'aime bien ce livre
Je le conseille à ceux qui aiment bien lire les romans et qui aiment beaucoup lire les livres tristes.
Fiona
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C'est l'histoire de deux petites filles : Estelle et Safyé. Estelle aime la natation.
Son père ne veut pas qu'elle y aille à cause de sa religion. En effet, elle n'a pas le droit de dévoiler son corps. La directrice convoque le père de Safyé. Mais ça ne se passe pas bien! J'ai aimé ce livre car il y avait beaucoup d actions. Elisa

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"C'est moi qui décide!"

Pas si sûr.

Roland Godet met les pieds dans le plat sur un sujet qui jouera beaucoup du poil à gratter pour certains.

Tant que que c'est pour se gratter le menton et la tête pour réfléchir, cela reste une bonne idée, dirais-je.



L'auteur aborde le sujet du voile par le biais de deux copines de classe de 10 ans.

La 1ère de couverture ne supposerait pas que cela puisse parler de ça et la 4ème de couverture minimise un peu le fond du sujet.

Estelle et Safiyé sont en primaire donc et un jour, Safiyé ne vient plus aux cours de natation.

Estelle, qui l'a connait bien, sent bien que l'excuse formulée pour justifier son absence ne tient pas debout.

Roland Godet ne pointe pas aussitôt du doigt bêtement, très clairement le respect des religions de chacun est énoncé par les parents d'Estelle.



Pourtant, la 1ère de couverture estampillée d'une sorte de tampon avec l'inscription de la collection "le Droit des Enfants, New York 1989" et l'histoire introduite par le texte correspondant au thème ne nous laisse pas juste spectateur, par ce texte de loi nous serons inévitablement parti prenante.

" Tous les enfants...ont les mêmes droits, quelles que soient les opinions ou les croyances de leurs parents;

...Ont le droit de penser et de croire librement, et de donner leur avis sur ce qui les intéresse;

...Ont le droit de recevoir une éducation dans l'égalité entre filles et garçons;

...Ont le droit d'avoir des loisirs et des activités adaptés à leur âge. ( Principes de la Convention internationale sur les droits de l'enfant)



Le contexte est délicat.

Safiyé se confie à son amie afin de n'avoir aucun secret ni incompréhension entre elles, nous comprenons bien dans le roman que l'application du voile d'un côté et le contexte légal ajouté par l'auteur de l'autre pose inévitablement un dilemme pour Safiyé, remettant ainsi l'autorité parental.

Le père de l'enfant n'est pas présenté comme " tortionnaire" par Safiyé qui s'empresse d'expliquer à Estelle que celui pense faire au mieux pour sa fille selon ses règles.



Compliqué, en effet.

Nous avons ce sentiment incommodant d'être invité à la table d'un foyer qui se tiraille sur des choses personnelles, le bénéfice est sans nul doute qu'en ayant accès aux arguments du père, cela nous permettra au moins de comprendre une culture et un mode de pensée peut-être différents des nôtres.

Le sujet est intéressant dès lors qu'il est traité d'une façon posée et intelligente, ce qui est le cas ici.

Les éléments sont posés à plat, après chaque lecteur se fera son opinion.

Le trouble ne viendra pas de l'extérieur mais bien de Safiyé qui a du mal à s'adapter aux changements qu'on lui impose à son âge. À l'écouter( la lire), nous cernons un pas d'écart entre les droits de l'enfant qu'elle est et les droits de la femme qu'elle sera, nous avons le sentiment que la jeune fille prépare le terrain pour sa vie future en s'opposant à son père.

Alors?



Un titre court, facile à lire et forcément fort.
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La collection "Droits de l'enfant, New-York 1989" d'Oskar aborde des thèmes vraiment intéressants, peu représentés en littérature jeunesse (à ma connaissance), et auxquels de jeunes lecteurs peuvent être confrontés. Après avoir lu La spirale, sur la pauvreté, voici un nouveau titre sur un autre thème délicat, qui l'est peut-être plus encore, celui de la condition des filles dans la religion musulmane, à travers l'exemple des sorties scolaires à la piscine. Un problème qui se pose dans beaucoup d'établissements.

Safiyé ne compte pas accepter l'interdiction formelle de son père d'y retourner et va s'opposer à lui, grâce à l'aide de son amie Estelle. J'ai d'abord été étonnée que l'auteur dresse un portrait si dur, sans nuances, d'un père radical dans sa pratique de l'Islam et donc très sévère avec sa fille, mais il permet ainsi d'entendre le discours qui peut être tenu dans certaines familles et d'ouvrir la réflexion sur le principe de laïcité à l'école.

Lien : http://ocalypso.canalblog.co..
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Critique de Marion :

C'est l'histoire d'une petite fille, Safiyé, qui ne dit à personne que son père ne veut pas qu'elle aille à la piscine à cause des garçons et des hommes qui peuvent la voir en maillot de bain. Mais l'école ne comprend pas pourquoi elle n'y va plus et le directeur décide de convoquer ses parents pour parler de ce problème. le père de Safiyé n'accepte pas que le directeur lui en demande la raison et s'énerve, son épouse essaie de le calmer. le père reste sur ses positions, aucun homme ne doit voir sa fille quasiment nue, mais se garde bien de l'expliquer au directeur car, en France, l'école est obligatoire et la piscine qui est un cours dispensé, à l'école primaire, est également obligatoire.

La petite fille se confie à sa meilleure amie, Estelle. Estelle voit bien que son amie est triste car elle adore nager et est l'une des meilleures nageuses de l'école. Elle a donc l'idée de lui prêter un maillot de bain pour venir à la piscine, en cachette. Surtout il faut éviter que son père ne l'apprenne ! Vont-elles pouvoir garder le secret ? Et le directeur finira-t-il par apprendre les raisons de ces absences ?

Je vous invite à lire ce livre qui est très émouvant et parle de sujets de la vie quotidienne. À travers l'écriture de Roland Godel, j'ai ressenti que la petite fille était malheureuse mais le livre était très bien et convient à de petits lecteurs.

Bonne lecture !
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Critique d'Elodie :

J'ai aimé ce livre qui parle de Safiyé qui adore la natation et qui en fait très bien. Malheureusement elle arrive à un âge où son père ne veut plus qu'elle y aille car elle devient une femme et son père ne veut pas qu'on la voit en maillot de bain.
Safiyé, malheureuse, décide de fuguer pour montrer son mécontentement et son incompréhension des décisions de son père. Que se passera-t-il pour Safiyé ? Son père changera-t-il d'avis alors qu'elle se met en danger ?

Ce livre m'a plu car j'ai apprécié que Safiyé ne se laisse pas faire. J'ai trouvé ce sujet choquant car je n'imagine pas mon père me dire ce genre de choses et m'empêcher de faire ma passion. La violence physique et verbale du père de Safiyé interpelle et peut mettre mal à l'aise.
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