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Critique de andman


Les sentiments amoureux s'accordent mal avec l'analyse rationnelle, échappent parfois à l'entendement...
Bien qu'il établisse une analogie entre les relations humaines et certaines propriétés chimiques, le roman « Les affinités électives », écrit par Goethe au début du 19ème siècle, est avant tout une tragédie amoureuse.

A l'issue d'un veuvage qu'ils ont connu tous deux à la même époque, Edouard et Charlotte ont convolé en justes noces et apprécient leur petite vie tranquille dans leur vaste domaine campagnard des environs de Weimar.
Ces châtelains dans la force de l'âge ont déjà une belle expérience de vie et savent que l'épanouissement d'un couple dépend des attentions du quotidien et aussi des concessions mutuelles.
Ainsi Edouard sollicite-t-il auprès de son épouse l'installation au château du Capitaine, un ami de longue date souffrant de solitude. Charlotte ne voit pas d'un bon oeil cette invitation mais finalement l'accepte non sans avoir réussi à imposer à son mari la présence auprès d'eux de sa nièce Odile dont elle se fait fort de parfaire l'instruction.

Le Capitaine est un personnage pragmatique et ses idées concernant l'organisation du domaine sont pertinentes. Charlotte apprécie la compagnie de cet être mesuré toujours à l'écoute d'autrui et qui donne son avis avec tact.
Odile est le charme incarné et fait tourner la tête d'Edouard qui a pourtant l'âge d'être son père. Celui-ci est au petits soins avec la jeune femme au point que son badinage prête parfois à sourire.

Cette situation idyllique mais pour le moins équivoque résistera-t-elle aux premiers vents contraires ?

Dans un style étonnamment moderne, loin du marivaudage de l'époque, Goethe entraîne le lecteur dans une histoire passionnelle mêlant quatre personnages sympathiques et entiers.
Je termine la relecture de ce roman incontournable quelque peu bouleversé, un sentiment identique me semble-t-il à celui ressenti voici trois décennies. Les années passent, les sensations demeurent...

Que diriez-vous d'un petit flirt avec la littérature allemande et plus si affinité ?
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