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Critique de mh17


Gogol a écrit deux versions du Portrait. La première parue en 1835 est vivement attaquée par le critique Biélinski, dont le jugement compte beaucoup pour lui. Il réécrit donc la nouvelle en 1839. A cette époque, Gogol est à Rome et se lie avec le peintre Ivanov avec lequel il aime débattre d'art. Même si la nouvelle est très intéressante ce n'est pas celle que je préfère de l'auteur car je n'ai pas ri du tout.

Tchartkov est un jeune peintre fauché et menacé d'expulsion par son propriétaire petersbourgeois. Il achète chez un brocanteur, avec ses derniers kopeks, un portrait représentant un vieillard au regard très inquiétant. La nuit suivante, il croit voir le vieillard sortir de son cadre et déposer des rouleaux d'or à terre...

Pendant toute la première partie du recueil j'ai cru lire un conte fantastique classique avec un héros faustien tenté par l'argent qui vend son âme au diable. Mais à mi chemin, le questionnement fantastique est relégué au second plan et on a surtout un questionnement sur l'art. Devenu riche, Tchartkov va devenir un portraitiste à la mode, qui flatte ses modèles pour de l'argent. Il va s'habituer à arranger la nature, à maquiller la vérité, à mentir. Tout ceci est bien sûr un affront à Dieu. Alors qu'est-ce que l'art ? Une pure copie de la réalité ? Non car la représentation est aussi une illusion, comme le prouve la disparition du portrait du vieillard mais alors c'est quoi ? Hum...lisez cette nouvelle les amis...mais ne m'en voulez pas si la fin vous laisse, comme moi, triste et pantois.

Lu dans la traduction de Boris de Schloezer ( Garnier Flammarion) 35 pages.

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