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Critique de Northanger


Paru en 1954, ce roman est la première oeuvre du britannique William Golding et a connu un succès immédiat. Suite à un crash aérien, une bande de garçons se retrouve abandonnée sur une île déserte du Pacifique. Très vite, trois figures se détachent du reste des adolescents : Ralph, dont l'autorité naturelle le propulse au rang de chef, un garçon surnommé Porcinet pour ses rondeurs, dépourvu de charisme mais incarnant la raison et l'ingéniosité et enfin Jack, un garçon violent et vindicatif représentant la force brute. Des « meetings » sont organisés avec pour signe de ralliement une conque qui symbolise la parole sacrée et la démocratie. Mais Ralph peine à fédérer les garçons autour d'un projet commun telle la construction de cabanes, chacun cherchant à satisfaire ses besoins immédiats sans s'interroger sur la suite des événements. Très vite, l'organisation de la survie va virer à l'affrontement, force civilisatrice d'un côté, pulsions sauvages de l'autre. Et la nature d'abord paradisiaque, va prendre un tour inquiétant, regorgeant de monstres et de forces obscures, à moins qu'il ne s'agisse simplement de la bête tapie en chacun de nous...

William Golding ne s'embarrasse pas de préliminaires inutiles et nous engage immédiatement au coeur de l'action, adoptant tour à tour le point de vue d'un observateur extérieur et celui d'un narrateur omniscient, commentant l'action et donnant aux événements une dimension symbolique. On comprend très vite que cette variation sur le thème de la robinsonnade n'est pas un simple roman d'aventures mais plutôt une parabole sur la nature humaine et le retour à un état primitif. le récit est ainsi émaillé de constats pessimistes « On ne trouve pas beaucoup d'aide dans la vie » (p. 74).

J'ai apprécié la poésie des descriptions, délicates et brèves, qui nous transportent sur cette île à première vue paradisiaque. Si j'ai eu du mal à accrocher au début, j'ai été happée par la suite, lorsque j'ai enfin pris le temps de me consacrer à cette lecture lors du Marathon organisé par Hopeee pour la fin du monde ! le roman, construit en crescendo, s'enfonce dans la violence, et j'ai dévoré avec avidité les derniers chapitres du roman dans l'impatience de savoir ce qu'il allait advenir de ces garçons. On ne sort pas indemne d'une telle lecture.

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