On ne peut échapper à son destin, telle semble être la morale, en autant qu'on puisse parler de morale dans ce cas-ci, de ce livre. On passe quelques jours avec un groupe de paumés de Philadelphie au temps de la Grande Dépression. Chaque membre se ment à lui-même pour pouvoir endurer sa vie de raté. Ça donne un roman déprimant où le rêve illusoire tient lieu d'antidote à la réalité, où la violence est l'exutoire quasi quotidien. Bizarrement le titre fait référence à un personnage presque secondaire mais dont les agissements, surtout lors de la finale, sont implacablement révélateurs du propos central. Les préoccupations et le style dépouillé mais terriblement efficace de l'auteur attisent ma curiosité envers ses autres oeuvres.
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