AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de BazaR


Je veux en premier lieu remercier notre cher babéliote gill dont les chroniques m'ont incité à franchir le Pah et à lire enfin les aventures de ce cousin d'Astérix d'Outre-Atlantique.

Les éditions Albert-René ont eu la bonne idée de réunir les cinq albums d'Oumpah-Pah dans un seul livre, agrémenté d'un petit dossier expliquant les péripéties des auteurs pour engendrer ce grand indien costaud comme Obélix et malin comme Astérix. le pitch est simple : au XVIIIeme siècle des soldats français et maladroits débarquent en Amérique et rencontrent la tribu des Shavashavas. L'amitié des deux groupes est scellée dans le marbre de celle qui lie indéfectiblement le shavashava Oumpah-Pah et le français frondeur, colérique et bon camarade Hubert de la Pâte Feuilletée.

On suit avec plaisir leurs aventures au travers des seuls cinq albums jamais dessinés. Gags, jeux de mots, seconds rôles rafraichissants, tous ces ingrédients qui ont fait le succès d'Astérix sont présents ici. Nul doute j'ai passé d'excellents moments.

Cependant en osant la comparaison je dirais que je préfère Astérix. La raison est liée au contexte culturel. le gaulois a l'occasion de rencontrer de nombreux peuples variés magnifiquement parodiés et de se frotter à la multicéphale Rome. L'environnement américain est nettement plus pauvre. Les auteurs nous font de jolis portraits d'indiens mais un sorcier reste un sorcier et un chef reste un chef quelle que soit la tribu ; on ne peut pas y projeter les caractéristiques rigolotes des peuples que nous connaissons.

Goscinny et Uderzo pourtant s'amélioraient déjà dans cette direction. Les deux derniers albums - « Oumpah-Pah et la mission secrète » et « Oumpah-Pah contre Foie-Malade » - sont culturellement déjà plus riches. le premier se passe en France et nous présente la cour du Roi ; le second caricature succulemment les prussiens et les relations des ennemis européens de l'époque durant la bataille (ça m'a rappelé Fanfan la Tulipe, film avec Gérard Philippe). S'ils avaient poursuivi, les auteurs nous auraient certainement entrainés dans la guerre de sept ans et fait rencontrer les Anglais qui auraient joué le rôle des Romains d'Astérix.
J'aurais aimé lire ça…

Commenter  J’apprécie          265



Ont apprécié cette critique (26)voir plus




{* *}