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Critique de FleurDuBien


Enfin une pépite !
Depuis ma lecture chagrin de Celle que je suis, je voulais lire quelque chose de léger et de gai. Comme je n'aime pas trop les romans Feel good, j'ai pris un livre au hasard de ma PAL.
Et j'ai bien fait.
Allez-y, c'est une trop belle occasion de prendre vraiment du plaisir avec un livre.
Je l'ai lu en 24h, je n'ai pu le lâcher.
Encore un chagrin ; je l'ai terminé et les persos me manquent déjà, avec une angoisse de séparation, (vous savez quand nos mères nous laissaient à la maternelle le matin...).
Extraordinaire premier roman (zut, j'aurai bien lu un autre ouvrage de cette auteure).
Soizic est très touchante, elle quitte papy et mamie en Touraine pour aller à Paris.
Elle se débrouille, elle galère, l'hôtel dans la goutte d'or, pas beaucoup d'argent, mais elle a fui, Soizic. D'ailleurs elle ne fait que ça...fuir.
Elle ne supporte plus ses grands-parents, la grand-mère picole sévère, et le papy est psychotique. Elle a été élevée par eux, sa mère l'ayant abandonnée à la naissance.
Au départ, j'ai ri franchement, car ce livre, malgré le sujet, est drôle.
Et puis au fur et à mesure, on rit jaune.
Soizic est en morceaux, elle revoit sa mère à Paris, saoule comme un polonais, qui la rejette une fois de plus, et Soizic, elle dort deux jours, ne veut plus se lever, est en miettes, un abandon de plus.
Elle devient bouquiniste aidée par son cousin, Bokné.
Ah les personnages, tout un poème !!
Aziz amoureux transi de Soizic, Camille la mère (tiens c'est drôle elle porte le même prénom que l'auteure..), Jacqueline la grand-mère, Catherine une bouquiniste renfrognée tout le temps, bourrue mais un coeur d'or.
Ce qui infiniment triste, finalement, c'est que sa mère lui dit qu'elle ne s'excusera jamais. Et oui, il faut savoir que la "mauvaise mère" ne demande pas pardon, non, on peut toujours attendre.
Alors elle va très mal, Soizic, elle boit, elle vomit, elle a le mal de mère.
Elle fait n'importe quoi. Elle souffre.
Pas facile le manque de mère....
On s'anéantit, on redevient des morceaux, des morceaux dont "on"n'a pas voulu, on s'écorche exprès, on longe les murs en crachant sa haine, on n'est plus rien quand sa mère n'en ai pas une.
Ce livre m'a beaucoup touché, à plusieurs reprises.
C'est bête, mais le mal de mère ne disparaît pas avec un Motilium, non non, ça ne passe jamais finalement, il faut, comme la courageuse Soizic, se faire une raison.
Mais parfois, la raison s'égare. On ne sait plus où on l'a mise, cette satanée raison...
Un gros coup de coeur.
Magnifique premier roman.
Bravo Camille.
Et merci.


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