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Jean-Claude, soixante-seize ans, torse nu au milieu du jardin, hurle à pleins poumons des phrases incompréhensibles. À deux mètres de lui, moi, Soizic, sa petite-fille, branche le tuyau d'arrosage et lui envoie le jet d'eau à la figure.”
Soïzic, un mètre quatre-vingts, vingt-deux ans, cheveux en pétard, short de pyjama avec des nains de jardin dessus vit en province chez ses grand-parents depuis que sa mère à ses quatre ans l'y a déposée et disparue à jamais. le grand-père part à l'asile, la grand-mère picole et Soïzic se tire à Paris, et va faire l'ouvre-boîtes chez son cousin bouquiniste sur les quais de la Seine....
Charmant premier roman très personnel d'une écrivaine elle-même bouquiniste....sur les quais de la Seine. Elle nous parle donc d'un monde qu'elle connaît bien, d'un métier qui fait rêver et fait penser à des choses poétiques, mais dont la réalité est bien différente. C'est aussi l'histoire d'une jeune femme qui a initié sa vie dans le chaos, abandonnée par sa mère , élevée par des grand-parents alcooliques, sans vrais amis à part un type douteux dans la quarantaine, qui dans une grande ville comme Paris où trouver ses repères est encore plus difficile, cherche sa voie et sa mère.
Bien que racontant une histoire triste, un roman plein d'énergie, au style tonique et à l'humour subtil qui m'a secouée . Soizic est un personnage à rencontrer et un premier roman très bien écrit à ne pas passer à côté, surtout pour nous les passionnés de lecture !

"C'est affreux quand on prend conscience qu'on doit laisser les autres se débrouiller, on ne peut pas agir à leur place, on ne peut pas les sauver. Ça doit être ça grandir."
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Bouquiniste, une occasion à saisir ?

"Petit Lapin ne vient pas à Paris
Y a trop de monde puis y a trop de bruit
le téléphone y résonne sans arrêt
Et t'en aurais les oreilles cassées
Ici en plus pour gagner sa salade
Faut travailler à s'en rendre malade
Et une fois que tu l'as bien gagnée
On vient t'en prendre la moitié
(C'est le destin !)"

Jacqueline aurait pu chanter cette chanson d'Henri Salvador à sa petite fille Soïzic lorsqu'elle lui a annoncé sur un coup de tête qu'elle partait vivre à Paris.
Mais Jacqueline, la grand-mère sans filtre et alcoolique, incapable d'arrondir les angles, a préféré se complaire dans l'incrédulité.
Soïzic, du haut de ses 22 ans, en a assez de cette vie minable et déprimante en Touraine. Lassée de s'accrocher avec une grand-mère qui l'accuse de vivre à ses crochets. Lassée de supporter un grand-père dont le bon sens part régulièrement en fumée.
C'est décidé, elle partira sans le sou mais remplie d'espoir commencer une nouvelle vie à Paris.
La ville où vit également sa mère qui l'a abandonnée et dont elle ne sait pas grand chose.
Sur place, après une installation et des débuts professionnels difficiles, Soïzic rencontre son cousin Bokné, bouquiniste sur les quais de Seine.
Elle parvient à le convaincre de travailler pour lui et se prend de passion pour une profession bien plus exigeante qu'elle n'y paraît..

Premier roman attendrissant, léger au premier abord mais qui aborde de nombreux sujets délicats comme l'amour filial, la solitude ou la précarité.
La plume est enjouée et apporte toujours une touche d'optimisme même lorsque le contexte est délicat.
Et quel bonheur de pouvoir partager le temps d'une lecture cette passion débordante qui anime les bouquinistes des quais de Seine.
Si vous êtes un passionné du livre, un farfouilleur de bacs à la recherche de la perle rare, vous pouvez vous jeter sans hésiter sur ce roman aux belles qualités.

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Soizic, vingt-deux ans, vit chez ses grands-parents en Touraine. Son grand-père Jean-Claude est un habitué de l'asile psychiatrique et sa grand-mère Jacqueline est alcoolique. Bien qu'elle n'ait pas d'argent, un jour Soizic en a assez et « monte » à Paris. Elle se retrouve dans un hôtel minable à Château-Rouge et se demande ce qu'elle va bien pouvoir faire. C'est alors qu'elle devient bouquiniste, embauché par son cousin Bokné. ● Quelle belle découverte que ce roman tout à fait original non seulement par l'univers des bouquinistes qu'il décrit mais aussi par son ton que je rapprocherais de celui de Henry Miller, d'une désinvolture pleine de profondeur ! C'est à la fois léger et habité : magnifique ! le style est superbe. ● L'histoire pourrait être triste (une jeune femme paumée, que sa mère a abandonnée, dont la famille est branque, qui est sans le sou à Paris…) mais elle n'est pas du tout traitée de cette façon. C'est plein de sensibilité et d'humour. ● Merci @Bookycooky, j'ai adoré ! A mon tour je le conseille à tous les amateurs de littérature !
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Les chats éraflés, ce sont les personnages de ce roman, des personnages à fleur de peau, un peu paumés, qui vivotent à défaut de vivre. Soïzic, l'héroïne, en est le porte drapeau. Après avoir été élevée par des grands parents alcooliques en Touraine, elle décide de rejoindre Paris pour trouver sa voie et accessoirement sa mère qui l'a abandonnée toute petite. Elle y retrouve un cousin bouquiniste qu'elle ne connaissait pas. Elle le sollicite pour un emploi. Il accepte. La voilà désormais vendeuse de livres et souvenirs face à Notre Dame. Un dur métier, qui la passionne.
Ce roman est plutôt un instantané de vie. On suit sur une courte période Soïzic, ses envies, ambitions, amours et désillusions (beaucoup de désillusions ). C'est instructif, tonique, plutôt désenchanté.
Même si des questions restent en suspens à la fin du récit, j'ai pris plaisir à partager la vie de l'héroïne pour un court instant, et ce, malgré mon appétence limitée pour la plume de l'autrice.
Une lecture intéressante, tout en sensibilité.
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Lu d'une traite ce premier roman, plein de charme, de révolte, de passion et de rêves…en devenir !

Une très jeune femme,Soizic, abandonnée par sa mère et élevée par des grands-parents, abîmés par des non-dits, des secrets…, et l'alcool, décide de partir à Paris… Devant à 22 ans , prendre sa vie en mains, et trouver enfin un travail, une activité qui la fasse vivre… Cependant elle ne veut pas seulement « gagner sa croûte », elle désire conserver sa liberté…Elle cherche , cherche ce qu'elle souhaite « devenir »…et nous voilà partis… au royaume des bouquinistes, et pas n'importe lesquels, les « purs, les durs, les irréductibles »… ceux des quais de la Seine !

C'est ainsi qu'en parcourant le dernier bulletin des publications Gallimard, j'ai sauté littéralement de joie en prenant connaissance de ce premier roman d'une jeune auteure « bouquiniste »…, trentenaire !

Une très jolie lecture m'évoquant, en tant que libraire de « neuf » puis « d'ancien », mes propres fantasmes quant aux fameuses » boites vertes » des Quais, auxquelles j'ai voulu aussi accéder. A deux reprises, de façon velléitaire, j'ai imprimé le dossier de candidature… Je me contente donc de les fréquenter et de « savourer » la prose de Camille Goudeau, sur cet univers, qui fait tant rêver !

Camille Goudeau décrit merveilleusement Paris, sa magie, ses beautés, ses lumières comme les revers de la médaille…Telle la solitude vécue plus douloureusement dans la cité-Lumière et la foule…

« A Paris, dans la grande ville, être seule, c'est pas pareil qu'ailleurs. La foule, du monde au-dessus, en dessous, sur les côtés. J'ai plus de repères, je les entends, je les vois et je les sens tous mais près de moi, accroché à moi il n'y a personne. C'est du vide, une chute dans les branches, ne pas pouvoir les attraper. C'est un manque des autres quand ils sont partout. Ce n'est plus comme être seule à la campagne, là où il n'y a personne dans qui se regarder. (p. 95)”

Soizic monte à Paris, galère pour se loger, fait ses premières« armes » d' »apprentie-bouquiniste », grâce à un cousin retrouvé…Métier qui lui convient, qui l'aide enfin à grandir, à » respirer » enfin…dans un lieu, un espace qu'elle s'approprie progressivement…

Elle est cependant « habitée », en dehors de la galère « des sous »… par des idées sombres et une obsession : connaître peut-être sa mère ; cette mère qui l'a abandonnée toute petite ; celle-ci vit, habite Paris…Soizic fera…pas à pas ce chemin familial , bien déglingué. Après son enfance, son adolescence élevée par ses grands-parents maternels…lui ayant refusé de lui expliquer quoi que ce soit, eux-mêmes, passablement abîmés par le passé et l'alcool…Souci perdurant et ayant démoli grands-parents et mère de notre « narratrice »…mais sur les chemins cabossés de cette enfance, il y a cette rencontre heureusement décisive avec ce cousin bouquiniste, Bokné, lui mettant le « pied à l'étrier »… et réciproquement, grâce à Soizic, sa présence, son aide comme « ouvre-boîte »[***remplaçant d'un bouquiniste] il osera prendre des risques, réaliser un nouveau projet.

Ils se sont, en quelque sorte, « révélés » l'un et l'autre… Comment ne pas seulement « lire » sa vie mais la « vivre » ?! le merveilleux, serait les deux réunis !

Je quitte bien à regret « notre » jeune bouquiniste, Soizic… soulagée toutefois, qu'elle ait trouvé une profession « marginale » , de passion , de conviction… de liberté, et d'amour de la Littérature… qu'elle chemine, avec l'envie de se battre , de vivre ce métier si particulier…qu'il faut « mériter » !!

« Bokné a dit qu'un an ça me laisserait le temps de savoir si je veux faire ma demande. "Faire sa demande" sur les quais de Seine, ça veut dire postuler pour devenir un vrai bouquiniste. C'est comme une demande en mariage, c'est se lier à la vie à la mort aux trottoirs et aux livres, jurer fidélité à la caste des marginaux, des indépendants, des individualistes, des solitaires, des ensevelis sous la foule, de ceux qui paient cher la liberté. Bouquiniste, c'est devenu un élément du décor. Immuable. “(p. 239)

Bravo et MERCI à Camille Goudeau pour ce premier roman plus que prometteur, attachant, poétique, contrasté, avec un style fluide, plaisant, poétique, qui parle fort et vrai de la solitude extrême dans la grande ville, la résilience, les cabossages familiaux, les blessures fondamentales de l'enfance à réparer, les « thérapies » puissantes, magiques que sont les livres, la littérature et les métiers –passeurs de tout cela ! …

L'impression de lire le récit d'une « petite soeur »…au début de son chemin d'adulte , en construction, en recherche de « réparation » familiale, par la trouvaille une autre famille, celle-là, toujours présente, solide et éternelle : La LITTERATURE & LES LIVRES….Tant d'échos résonnent dans mon propre parcours, au fil de cette narration… jusqu'au prénom de la narratrice !!!

Le sourire me vient et surtout… le souhait que le chemin de Soizic , bouquiniste "en devenir", lui offre le meilleur… de ses rêves, en dépit des difficultés de la fonction…et soit le début d'un envol, d'un avenir riche de cadeaux "livresques "et "humains"...!

Auteure à suivre avec attention !


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En août, je vais à Paris, et la première chose que je ferai : me précipiter chez les bouquinistes. Ah, que c'est agréable de flâner le long de la Seine, de chipoter dans les « boites » et de découvrir, qui sait, la perle rare à prix modique !

Soizic vient de sa province, où elle a été élevée tant bien que mal par ses grands-parents, tous deux alcooliques, après l'abandon dès sa naissance par sa mère. Elle se rend à Paris, vivre sa vie, tant bien que mal, encore une fois.
Munie d'un numéro de téléphone, celui d'un cousin inconnu, elle servira « d'ouvre-boite » à celui-ci, bouquiniste, càd de remplaçante, tout simplement. Elle prend goût à cette activité, et tant mieux pour elle, car du côté familial et psychologique, ce n'est vraiment pas ça !

La (re)construction de cette jeune fille abîmée par la vie ne m'a pas particulièrement passionnée, je n'ai pas accroché au style de l'auteure, et je me suis laissée gagner par l'atmosphère ambiante, morose et pessimiste. Non, ce n'était pas le moment pour moi d'apprécier ce roman où Paris est un refuge pour chats éraflés et non une fête.
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La précarité, c'est d'être sur le seuil de la pauvreté, du dénuement, au bord d'un précipice dans lequel on peut basculer à tous moments, sur un accident, un drame, un mauvais choix.
Soizic a décidé de quitter ses grands-parents et de monter à Paris où vit sa mère, qu'elle n'a pas vue depuis son enfance. Prise de risques maximale.
« Abandonnée au milieu de ce désert peuplé qu'on appelle Paris », dit Violetta dans la Traviata. Paris, on s'y perd facilement, à moins qu'une bonne âme vous empêche de sombrer. Dans le cas de Soizic, il s'agit du cousin, bouquiniste sur le quai Montebello, dont elle devient suppléante. Son apprentissage au grand air permet au lecteur d'en savoir davantage sur ce métier méconnu, respecté, mystérieux, souvent ingrat. Un métier pas facile, bouquiniste, « c'est se lier à la vie à la mort aux trottoirs et aux livres, jurer fidélité à la caste des marginaux, des indépendants, des individualistes, des solitaires, des ensevelis sous la foule, de ceux qui paient cher la liberté ».
La liberté, voilà le thème du premier roman de Camille Goudeau. Son héroïne, Soizic, est une jeune femme de son temps, qui ne s'embarrasse ni du sexe ni des sentiments. Elle découvre, avec stupeur, que la liberté la plus grande mène à la solitude la plus extrême. Ni Dieu, ni maître ? Fadaises. On peut s'inventer les dieux et quant aux maîtres, le secret est d'en avoir plusieurs pour ne pas finir asservie.
Ce premier roman est agréable, malgré ses faiblesses. Il m'a fait découvrir la vie des bouquinistes et m'a donné envie de retourner sur les quais de Seine, devant Notre-Dame, pour chiner un vieux classique.
À noter la page 163, très pertinente, sur ce que la littérature contemporaine est devenue.
Bilan : 🌹
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Merci Bookycooky pour m'avoir fait connaître Zoizic personnage principal du premier roman de Camille Goudeau qui, elle aussi dans la vie, est bouquiniste (on se le répète ce mot, il est tellement joli). Cette jeune et grande fille (1m80) traîne son grand corps chez ses grands-parents qui l'ont élevé, sans grand espoir de perspective future. Envie de rien, déjà désoeuvrée par la vie entre son papy délirant et sa mamie alcoolique. À 22 ans elle se décide à se bouger et débarque à Paris dans une chambre de bonne et va à la rencontre de la seule adresse qu'elle a dans la capitale, celle d'un cousin inconnu. Ce dernier côtoie sa mère qui l'a abandonnée à l'âge de six ans. Son métier ? Bouquiniste.
C'est frais, sincère, moderne, actuel. Un bon bouquin d'une jeune bouquiniste. ⭐️ ⭐️ ⭐️ ⭐️
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A quatre ans, Soizic a été abandonnée par sa mère et élevée par ses grand-parents, excentriques et alcooliques.
A 22 ans, elle décide de les quitter pour partir à Paris où elle rencontre un cousin qu'elle ne connaissait pas et qui est bouquiniste.
Elle loge dans un hôtel sordide, ne trouve pas d'emploi et demande à son cousin de l'embaucher.
Commence alors sa carrière de bouquiniste.
C'est une découverte très intéressante du métier de bouquiniste.
C'est aussi une belle balade dans Paris.
Mais c'est surtout le beau portrait d'une jeune-femme sans repères, écorchée vive, doutant d'elle-même, se mêlant difficilement aux autres.
Elle est en même temps passionnée et révoltée.
Elle rencontre quand même sa mère mais là aussi c'est décevant.
Heureusement qu'elle est sauvée par les livres et son nouveau métier.
Outre Soizic, toute une galerie de personnages originaux émaillent l'histoire.
Si au début, j'ai été un peu sceptique quant au style, je me suis bien vite laissée entraîner dans le sillage de Soizic.
Elle est attachante et désarmante.
C'est un roman sensible, touchant où l'humour a sa place.
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Enfin une pépite !
Depuis ma lecture chagrin de Celle que je suis, je voulais lire quelque chose de léger et de gai. Comme je n'aime pas trop les romans Feel good, j'ai pris un livre au hasard de ma PAL.
Et j'ai bien fait.
Allez-y, c'est une trop belle occasion de prendre vraiment du plaisir avec un livre.
Je l'ai lu en 24h, je n'ai pu le lâcher.
Encore un chagrin ; je l'ai terminé et les persos me manquent déjà, avec une angoisse de séparation, (vous savez quand nos mères nous laissaient à la maternelle le matin...).
Extraordinaire premier roman (zut, j'aurai bien lu un autre ouvrage de cette auteure).
Soizic est très touchante, elle quitte papy et mamie en Touraine pour aller à Paris.
Elle se débrouille, elle galère, l'hôtel dans la goutte d'or, pas beaucoup d'argent, mais elle a fui, Soizic. D'ailleurs elle ne fait que ça...fuir.
Elle ne supporte plus ses grands-parents, la grand-mère picole sévère, et le papy est psychotique. Elle a été élevée par eux, sa mère l'ayant abandonnée à la naissance.
Au départ, j'ai ri franchement, car ce livre, malgré le sujet, est drôle.
Et puis au fur et à mesure, on rit jaune.
Soizic est en morceaux, elle revoit sa mère à Paris, saoule comme un polonais, qui la rejette une fois de plus, et Soizic, elle dort deux jours, ne veut plus se lever, est en miettes, un abandon de plus.
Elle devient bouquiniste aidée par son cousin, Bokné.
Ah les personnages, tout un poème !!
Aziz amoureux transi de Soizic, Camille la mère (tiens c'est drôle elle porte le même prénom que l'auteure..), Jacqueline la grand-mère, Catherine une bouquiniste renfrognée tout le temps, bourrue mais un coeur d'or.
Ce qui infiniment triste, finalement, c'est que sa mère lui dit qu'elle ne s'excusera jamais. Et oui, il faut savoir que la "mauvaise mère" ne demande pas pardon, non, on peut toujours attendre.
Alors elle va très mal, Soizic, elle boit, elle vomit, elle a le mal de mère.
Elle fait n'importe quoi. Elle souffre.
Pas facile le manque de mère....
On s'anéantit, on redevient des morceaux, des morceaux dont "on"n'a pas voulu, on s'écorche exprès, on longe les murs en crachant sa haine, on n'est plus rien quand sa mère n'en ai pas une.
Ce livre m'a beaucoup touché, à plusieurs reprises.
C'est bête, mais le mal de mère ne disparaît pas avec un Motilium, non non, ça ne passe jamais finalement, il faut, comme la courageuse Soizic, se faire une raison.
Mais parfois, la raison s'égare. On ne sait plus où on l'a mise, cette satanée raison...
Un gros coup de coeur.
Magnifique premier roman.
Bravo Camille.
Et merci.


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