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Critique de Ziliz


Au XIXe siècle, si vous vous faisiez engrosser par le châtelain, vous preniez la porte, sale traînée ! Et bon courage pour trouver une place ailleurs, votre bébé sous le bras.
Marianne Michel n'a pas été chassée. Sa bâtarde a été élevée comme l'enfant légitime des maîtres, bénéficiant d'attention et d'une bonne instruction.
Ainsi naît et grandit Louise Michel, fille de servante dans les années 1830. Elle commence à écrire très jeune, correspond avec Victor Hugo, son "maître", devient institutrice à vingt et un ans, s'engage et s'enflamme vite pour différentes causes humanitaires, participe activement aux combats de rues lors de la Commune. Elle rejoint les milieux révolutionnaires, anarchistes, milite en faveur des ouvriers et pour la condition féminine.
Femme d'action, provocatrice, tête-brûlée et grande gueule, elle agace, dérange, se fait des ennemis...

La quatrième de couverture prétend qu'Henri Gougaud "sait nous faire aimer cette femme sauvage et téméraire".
Je proteste. Je suis entièrement d'accord, au contraire, avec les propos d'un des proches de cette "vierge hystérique" (sic) : "Tout de même, beaucoup l'estiment insupportable. Intransigeante, raide et dure comme un os, sèche comme une mère abbesse, modeste autant qu'envahissante, prompte à railler les tièdes, incontrôlable enfin, elle épuise qui veut la suivre" (p. 212).
C'est bien ainsi qu'elle m'est apparue tout au long du récit. A tel point que j'en oubliais de m'émerveiller de ses idées, de son courage et de ses actions.

Pas de chance : j'ai un mal fou à comprendre le contexte politico-historique de cette seconde moitié du XIXe siècle, et ça m'em***** tellement que je ne fais guère d'efforts. Dommage, cela me serait d'autant plus utile que les problèmes sociaux et la littérature de cette époque m'intéressent.
Toujours pas de chance : la plume d'Henri Gougaud, présentée comme 'vivante', m'a semblé lourde de fausse légèreté.
En gros, je n'ai rien su apprécier dans cet ouvrage.

Je suis certaine que sous la plume et le trait de Catel tout serait plus limpide et le personnage de Louise plus attachant (cf. sa biographie sur 'Olympe de Gouges').
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