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Paul Desprès est lui-même l'auteur débutant du bouquin qu'il commence à écrire maladroitement dans sa tête, c'est le postulat de départ. En lutte entre la réalité et l'hallucination, le soupçon, la paranoïa... à travers un humour fantasque, une profonde mélancolie, un sentiment de découragement qui le rendent sarcastique, se moquant plus de lui-même et de sa condition de pédé transi d'amour pour un ado inaccissible parce que trop accessible justement. Il faut aborder ce roman sans préconception intellectuelle, rester en suspension d'incrédulité... (Idéalement, un lecteur ne saurait rendre une fiction responsable d'avoir échoué à lui faire ressentir quoique ce soit, sans au préalable examiner la façon dont lui-même s'est préparé à être affecté par elle). Et tout se met en place, les émotions sont là avec celles de Paul, devenu attachant grâce à toutes ses imperfections. Bravo aux E.D.F. et vite un autre un autre!" - Denys C.
"Un petit hommage à Burroughs s'est glissé dans
LA PATTE D'OIE et on comprend qu'
Antoine Gouguel ne devait peut-être pas lui vouer un culte mais avoir pour l'oeuvre et pour l'homme une grande admiration. Drogué, homosexuel, racaille, Gouguel l'était ou ne l'était pas mais du moins il aurait aimé l'être, pour le revendiquer, avec Burroughs, comme des qualités essentielles. Ce roman, d'après ce que l'on sait, a été commencé avant l'écriture de
CHIFOUMI et terminé et "retouché" après. On sent que l'auteur se dépèche parce qu'il a encore quelques comptes à régler avec lui-même. Et cela donne un texte simple et tortueux à la fois. Difficile d'accès, à relire peut-être, des détails tordants, un suspense aventureux remarquable parce que bancal, la manière Gouguel de raconter une histoire vraie en laissant libre cours à l'imagination de son lecteur pour rendre les personnages inoubliables, c'est très étonnant et c'est donc comme on dit ...A lire à tout prix ! Vous soutiendrez une bonne oeuvre par la même occasion..." Nathalie C.
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